Feu allumé dans un four (forn) à pain, en Ségala (secteur de Rieupeyroux), octobre 1998

Introduction

Feu allumé dans un four (forn) à pain, en Ségala (secteur de Rieupeyroux), octobre 1998

Les fermes isolées avaient leur propre four. En Ségala (Segalar), le fournil (la fornial) pouvait faire fonction de séchoir (secador) pour les châtaignes et les prunes. En Rouergue septentrional, beaucoup de mas ont conservé le four et sa fornial construits légèrement à l’écart des habitations. Ailleurs, le four banal (forn comun) est souvent situé sur une espace dégagé ou une place (pàtus, codèrc). Lorsque le four était commun, il y avait dans certains villages un fornièr rémunéré pour chauffer le four et surveiller la cuisson. Chaque famille apportait alors ses corbeilles (palhassons) de pâte levée pour faire cuire le pain ou les fouaces, préalablement marqués d’un signe distinctif (cavilhon…). Lorsque les familles cuisaient pour elles-mêmes, elles prenaient soin de réserver le four en mettant un fagot devant celui-ci. Les voisins profitaient ensuite du four encore chaud pour effectuer leur fournée à bon compte.

En Segalar (canton de Riupeirós), octobre de 1998

Toponymes ayant un rapport avec forn (latin) : Bòsc del Forn ; Lo Forn, del Mas, -Naut ; Fornet ; Lo Fornet ; Fornials ; Forniòls ; Fornolet…