Introduction
On utilisait le chaudron en cuivre ayant servi à la cuisson des fritons (gratons, grautons, graissons) de pòrc pour faire du milhàs, une préparation à base d'eau et de farine de maïs (farina de milh).
Vidéo
© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron
Germaine COYNES
née Puechberty en 1908 à Mazerolles.
Transcription
Occitan
Français
« Quand aviatz faches los gratons, i metiatz d'ai(g)a dedins, la lavàvetz pas, la pairòla, li metiatz d'ai(g)a pièi la farina e remenàvetz, e remenàvetz…
Après, en se fregi(gu)ent, se calha, es de pan, ba sortiam.
Z'o sortián, z'o daissavan pas pas dins lo coire, s'encoireriá, es pas estamat, lo coire. Las marmitas que fasián la sopa èran estamadas, lo bolhon i podiá demorar mès dins lo coire dels gratons, non. E caliá pas los estamar perque los gratons son melhors.
E ben apèi ne copavan de talhons, coma de tranchas de pan, coma aquò, e las passavan per la padena ambe d'òli.
Mès ne manjavan pendent quinze jorns ! I aviá enquèra de milhàs.
E ieu l'aimavi ! E enquèra l'aimi, que ne fan dins lo comèrce, e ben i a de còps qu'es bon. »
Après, en se fregi(gu)ent, se calha, es de pan, ba sortiam.
Z'o sortián, z'o daissavan pas pas dins lo coire, s'encoireriá, es pas estamat, lo coire. Las marmitas que fasián la sopa èran estamadas, lo bolhon i podiá demorar mès dins lo coire dels gratons, non. E caliá pas los estamar perque los gratons son melhors.
E ben apèi ne copavan de talhons, coma de tranchas de pan, coma aquò, e las passavan per la padena ambe d'òli.
Mès ne manjavan pendent quinze jorns ! I aviá enquèra de milhàs.
E ieu l'aimavi ! E enquèra l'aimi, que ne fan dins lo comèrce, e ben i a de còps qu'es bon. »
Le millas
« Quand vous aviez fait les fritons, vous y mettiez de l’eau dedans, vous ne laviez pas le chaudron, vous y mettiez de l’eau puis la farine et vous remuiez, et vous remuiez...
Ensuite, en refroidissant, ça se caille, c’est du pain, nous le sortions.
Ils le sortaient, ils ne le laissaient pas dans le cuivre, il aurait pris un goût de cuivre, le cuivre n’est pas étamé. Les marmites dans lesquelles ils faisaient la soupe étaient étamées, le bouillon pouvait y rester mais dans le cuivre des fritons, non. Et il ne fallait pas les étamer parce que les fritons sont meilleurs.
Eh bien ensuite ils en coupaient des tranches, comme des tranches de pain, comme ça, et ils les passaient à la poêle avec de l’huile.
Mais ils en mangeaient pendant quinze jours ! Il y avait encore du millas.
Et moi je l’aimais ! Et je l’aime encore, ils en font dans le commerce, eh bien il est parfois bon. »
« Quand vous aviez fait les fritons, vous y mettiez de l’eau dedans, vous ne laviez pas le chaudron, vous y mettiez de l’eau puis la farine et vous remuiez, et vous remuiez...
Ensuite, en refroidissant, ça se caille, c’est du pain, nous le sortions.
Ils le sortaient, ils ne le laissaient pas dans le cuivre, il aurait pris un goût de cuivre, le cuivre n’est pas étamé. Les marmites dans lesquelles ils faisaient la soupe étaient étamées, le bouillon pouvait y rester mais dans le cuivre des fritons, non. Et il ne fallait pas les étamer parce que les fritons sont meilleurs.
Eh bien ensuite ils en coupaient des tranches, comme des tranches de pain, comme ça, et ils les passaient à la poêle avec de l’huile.
Mais ils en mangeaient pendant quinze jours ! Il y avait encore du millas.
Et moi je l’aimais ! Et je l’aime encore, ils en font dans le commerce, eh bien il est parfois bon. »
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