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Introduction

En les christianisant, l’Eglise a pérennisé des croyances anciennes relatives à la protection contre les maladies ou à la guérison. Les populations ont parfois mis spontanément sous la protection de saints thaumaturges des lieux sacrés aux vertus prophylactiques ou curatives.

On allait à Rieupeyroux pour soigner l'impétigo et on amenait les enfants hargneux à Privezac.

Il y avait aussi des dévotions pour la protection ou la guérison des animaux : Montou, La Bastide-L'Evêque, Lespinassole…

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Berthe et Paul COSTES

née Lafon en 1921 à Compolibat ; né en 1913 à Brandonnet.

Transcription

Occitan
Français
« Pel mal, anavan a Riupeirós, a sent Marcial amont, anavan cercar d'ai(g)a a la font, amont.
– A la font de sent Marcial.
– E nos lavavan amb aquela ai(g)a.
– Los dròlles, quand renavan…
– Aquò d'aquí, aquò's de patruòlas !
– Non pas. Los prenián a Privasac, aquí. Alara lor metián lo cap dins un bojal e, amb un martinet, los tustavan pel cuol. Quand quitavan de plorar, disián : Ara rena pas pus !
– Z'o a entendut dire, z'o a pas vist, el !
– Z'o ai entendut dire e z'o ai crese(g)ut !
– Anavan a…
– Las femnas començavan d'anar a Sent-Faliç pels aucons.
– Pels aucons !
– Los autres, anàvem a La Bastida per las fedas.
– Un còp èra, n'i aviá que anavan a Lespinassòla atanben.
– A Lespinassòla per las fedas e a La Bastida per las vacas. A Monton pels pòrcs. En bicicleta quand aquò èra pas a pè.
– E se caliá pas arrestar en rota per anar beure un còp per çò que lo vòt marchava pas soi-disant.
– Caliá pas anar al bistrò autrament ça comptait plus.
– Escota… »
Les dévotions
« Pour l’impétigo, ils allaient à Rieupeyroux, à saint Martial en haut, ils allaient chercher de l’eau à la fontaine, en haut.
– À la fontaine de saint Martial.
– Et ils nous lavaient avec cette eau.
– Les enfants, quand ils geignaient...
– Ça, ce sont des balivernes !
– Non. Ils les prenaient à Privezac, là. Alors ils leur mettaient la tête dans une fenêtre et, avec un martinet, ils les frappaient sur le cul. Quand ils arrêtaient de pleurer, ils disaient : Maintenant il ne geint plus !
– Il l’a entendu dire, il ne l’a pas vu, lui !
– Je l’ai entendu dire et je l’ai cru !
– Ils allaient à...
– Les femmes commençaient à aller à Saint-Félix pour les oisons.
– Pour les oisons !
– Les autres, nous allions à La Bastide pour les brebis.
– Autrefois, il y en avait qui allaient à Lespinassole aussi.
– À Lespinassole pour les brebis et à La Bastide pour les vaches. À Montou pour les cochons. En bicyclette quand ce n’était pas à pied.
– Et il ne fallait pas s’arrêter en route pour aller boire un coup parce que le vœu ne marchait pas soi-disant.
– Il ne fallait pas aller au bistrot, sinon ça ne comptait plus.
– Écoute... »

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