Secadors e rufets

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Villefranche-de-Rouergue Voir sur la carte
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Introduction

Il y avait des séchoirs à châtaignes (secadors) sur place, dans les castanhals, près des maisons associés au four à pain, et parfois même dans la maison sous la forme d’une cleda placée dans la cheminée.

Très riches en oligo-éléments, les châtaignes séchées (rufets) étaient utilisées aussi bien pour nourrir les hommes que pour le bétail. On les réduisait même en farine.

En Rouergue, plusieurs termes désignent la châtaigne séchée : auriòl, castanhon, secon, rufet, rufòl, afachon…

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© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Hélène GRÉSILIÈRES

née Viallèles en 1913 à Combe-Nègre de Villefranche.

Transcription

Occitan
Français
« A… de castanhas, que n'i aviá ! Que nautres n'aviam ! Que n'avèm amassadas de castanhas ! E ara tot a crebat…
Vendiam las gròssas e las autras las fasiam secar dins un cabanon qu'apelavan un secador. I aviá una travada ambe de tròces de boès, pas tròp espés, entremièg. Metián las castanhas aquí dessús e fasián fuòc dejós, en bas. E las castanhas secavan. Cuèchas, sabètz que èran bonas ! Apelavan aquò los rufets. N'engraissavan los pòrcs.
I aviá la vertuala, la verdeta, me'n rapèli pas… E i aviá la castanha, la rossa, qu'èra la bona castanha. N'i aviá maitas que las apelavan mandiconas… Mès n'ai emblidada la mitat.
Aquí darrèr l'ostal, sai pas sètz passat al contorn alà, i a un fotral de trauc que ara lo monde i gitan tot çò que voldràs e ben i a quatre castanhièrs pel tap qu'enquèra li son, èra de la rossa, i anàvem las amassar dins aquel trauc. Èra pas priond coma ara ! Ara li te tendriás pas… Li metiam los pòrcs, apèi, l'ivèrn. »
Séchoirs à châtaignes et châtaignes séchées
« Ah... des châtaignes, comme il y en avait ! Comme nous en avions, nous ! Comme nous en avons ramassé des châtaignes ! Et maintenant tout a crevé...
Nous vendions les grosses et les autres nous les faisions sécher dans une petite cabane qu’ils appelaient un secador. Il y avait des poutres avec des morceaux de bois, pas trop épais, entre. Ils mettaient les châtaignes là-dessus et ils allumaient un feu dessous, en bas. Et les châtaignes séchaient. Cuites, vous savez qu’elles étaient bonnes ! Ils appelaient ça les rufets. Ils en engraissaient les cochons.
Il y avait la vertuale, la verdette, je ne m’en souviens plus... Et il y avait la châtaigne, la rousse, qui était la bonne châtaigne. Il y en avait d’autres qu’ils appelaient les mandicounes... Mais j’en ai oublié la moitié.
Là derrière la maison, je ne sais pas si vous êtes passé au virage là-bas, il y a un trou énorme où maintenant les gens jettent tout ce que tu voudras eh bien il y a quatre châtaigniers sur le talus qui y sont encore, c’était de la rousse, nous allions les ramasser dans ce trou. Il n’était pas profond comme maintenant ! Maintenant tu ne t’y tiendrais pas... Nous y mettions les cochons, ensuite, l’hiver. »

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