Introduction
Vue plongeante, décembre 1996
« Le dépôt récent aux Archives départementales d’un fonds d’archives anciennes de Verrières permettra de mieux connaître l’histoire médiévale de ce lieu.
Le prieuré de Saint-Sauveur dépendait du chapitre de Rodez (confirmation d’Urbain II, 1099). Une partie de l’église romane est encore debout. Elle se rattache au groupe des églises romanes de la Haute-Vallée du Tarn qui ont des piliers cylindriques. En 1499, Louis de Montvallat, seigneur de Cabrières, château qui dépendait de la paroisse de Verrières, fonda une chapelle dans cette église. Les deux travées du fonds ont été reprises en 1878. L’autel roman à inscription monté en 1968 provient de Vesouillac.
La seigneurie dépendait de la famille de Sévérac. En 1261, Daudé de Sévérac vendit des droits sur le château à Guy de Sévérac et, à la fin du XIVe siècle, Jeanne, dauphine d’Auvergne, femme de Gui VII de Sévérac y séjourna. Les seigneurs de Sévérac accordèrent des privilèges aux habitants (confirmés en 1302 par Guy de Sévérac). Ils étaient représentés au château par un capitaine, ce qui n’empêcha pas Verrières d’être aux mains des routiers en 1389. Des seigneurs ou plutôt des coseigneurs vassaux de Sévérac se partagèrent en outre divers droits seigneuriaux : noble Brenguier Sigal cité en 1398, Begon de Penavayre en 1402, Begon del Salès et ses successeurs de 1450 à 1656, Louis de Montvallat, déjà cité, à la fin du XVe siècle, Jean Desbaldits, habitant de Cabanes près de Ségur, en 1736.
Hôpital aux XVIIe et XVIIIe siècles.
La vallée bien abritée portait des amandiers sous l’Ancien Régime. » (Jean Delmas, 1997)
En 1569-1570, les consuls de Verrières (Veirièiras) se rendent à Sévérac le Château (Severac) pour prendre conseil auprès de « Madamoiselle » [d’Arpajon] afin de connaître la conduite à tenir face aux exigences des huguenots de Millau (Milhau) qui veulent démolir l’église, abattre une tour et faire une brèche au temple du lieu :
« Plus ieu, ensemble lou consilye, aneren a Severac per porta l'argen de la mezade del mes de may et per parla en Madamoiselle per so que las novelles erou vengudes que lous soldatz de Milhau volian veny tonba l’eglise... (...) Item per fa abbatre la tourre, per fa breche al temple comme font arrestat per la pluspart de la comme per so que Madamoyselle nous a mandat que lous de Milhau la volian veny abbattre... »
Veirièiras, decembre de 1996
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