Lo forn e lo pan

Collecté en 1997 par IOA Sur la Commune de Sévérac-le-Château Voir sur la carte
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Introduction

On cuisait le pain au four de la ferme ou dans un four commun à plusieurs maisons. Pour réserver le four communal, on allait y déposer un objet, lo sinhal.

Faute de froment, on mangeait du pain noir. On faisait aussi du pain de mescla avec plusieurs variétés de farines.

On gardait le levain (levam) d’une fois sur l'autre et on pétrissait la pâte dans une maie (mag). On répartissait ensuite cette pâte dans des corbeilles en paille (palhassas, palhassons) que l'on plaçait au chaud, souvent sous un édredon (plumon), afin qu'elle lève.

Une fois cuit, le pain refroidissait et se conservait sur chant.

Après la cuisson du pain, on faisait mijoter des petits plats et cuire des pâtisseries (farç, caul farcit, ris, pompet, fogassa, pastís…).

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Raymond VIALA

né en 1927 à Bellas de Sévérac le Château, décédé en 2019.

Transcription

Occitan
Français
« Cada quinze jorns, caliá còire. Ma paura mèra disiá :
“Ten, anatz metre lo sinhal al forn !”
Fasiam a pus près quinze tortas, una quinzena de tortas de quatre quilòs, a pus près. Sabètz que ne fasiá un bocin…
Quand aviam finit de pastar, metiam dins las palhassas e cobèrtas e tot aquò al-dessús per lo téner un pauc cald, que levèsse.
E pardí, quand lo forn èra prèste, las femnas amenavan las michas, aquí, prèstas a enfornar e, amb aquel aplech, aquí, la pala per dintrar las michas, las clausiam aquí dedins.
Agachàvem… Dos o tres tocadors. Lo tocador, aquò èra un bocin que de còps que i a las femnas i metián un uòu per o arrenjar un pauc, per far de… Apelàvem aquò de tocadors.
Al cap d’una ora e mièja, a pus près, veniam quèrre lo pan, lo pan èra cuèch. Amb un panièr pasturenc, arribavan, la sirventa amb un dels òmes, metián lo pan aquí dedins e lo portavan sul cantèl. Après, l’arrenjàvem sul cantèl, a l’ostal. »
Le four et le pain
« Tous les quinze jours, il fallait faire le pain. Ma mère défunte disait :
“Tiens, allez mettre la marque au four !”
Nous faisions à peu près quinze tourtes, une quinzaine de tourtes de 4 kg, à peu près. Vous savez que ça faisait un peu…
Quand nous avions fini de pétrir, nous mettions ça dans les corbeilles en paille avec des couvertures et tout ça dessus pour le tenir un peu chaud, pour que ça lève.
Et bien sûr, quand le four était prêt, les femmes amenaient les miches, là, prêtes à enfourner et, avec cet outil, là, la pelle à enfourner les miches, nous les faisions rentrer là-dedans.
Nous regardions… Deux ou trois petits pains. Le tocador, c'était un morceau dans lequel les femmes mettaient parfois un œuf pour l'arranger, pour faire… Nous appelions ça des tocadors.
Au bout d'une heure et demie, à peu près, nous venions chercher le pain, le pain était cuit. Avec un panier à foin, ils arrivaient, la bonne et un des hommes, ils mettaient le pain là-dedans et ils le portaient sur chant. Après, nous l'arrangions sur chant, à la maison. »

Localisation

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