Abîme dit Le Tindoul (tindol), à La Vayssière, mai 2001

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Introduction

Abîme appelé Le Tindoul (tindol) de La Vayssière, mai 2001

Les abîmes sont appelés avens en français (« du patois du Rouergue » d’après le dictionnaire Larousse) et avencs, tindols ou igas en occitan.

On précipitait autrefois dans les avens les carcasses de bétail et les bêtes malades et inutiles. Ces pratiques se retrouvent dans des légendes telles que celles du Tindol de La Vaissièira à Salas-Comtals.

« Thévet, dans sa Cosmographie universelle (tome 2, livre 14), parle du Tindoul de la Vaissière, comme d’une merveille du Rouergue. Il lui donne soixante pas d’ouverture et plus de deux cents de profondeur ; il dit que les corbeaux, les corneilles, les pies, les pigeons qui s’y rassemblent en foule, en font retentir les cavités “d’une manière estrange, et diriez, à les entendre ainsi gazouiller, être aux vieux acqueducs et crotesques d’Athènes où repairent bon nombre de telles bestioles”. » (Extrait de Mémoires pour servir à l’histoire du Rouergue, d’après Pierre Bosc, 1797)

« Si, après être sorti de Solsac, on va du côté du sud-est, on rencontre tout-à-coup l’épouvantable abyme, appelé dans le langage pittoresque du pays le Tindoul. Cette grande crevasse qui a 141 pieds de profondeur, est située sur le penchant d’un tertre : les terres des environs sont assez unies et ne présentent aucun bouleversement. Son ouverture presque triangulaire a trois cents quatre-vingt-quatorze pieds de tour ; ses côtés sont coupés à pic : dans les fentes des rochers croissent, vers l’orifice, des chênes, des cerisiers et des frênes, qui malgré leur position s’élèvent perpendiculairement à l’horizon. En penchant le corps pour voir le fond, l’effroi vous saisit, et on court risque d’éprouver des tournoiemens de tête ; il est plus prudent d’y regarder couché à plat ventre. Il est vraisemblable que cette vaste scissure a pour cause l’affaissement des couches inférieures : rien ne pourrait appuyer la conjecture qu’elle a été taillée de main d’homme.
La veille du jour où j’allai voir le Tindoul, il y était tombé une jument qui ne me paraissait pas plus grande qu’une pouliche d’un mois. » (Extrait de Description du Département de l’Aveiron, d’Amans-Alexis Monteil, 1802)

Lo Tindol de La Vaissièira, a Salas Comtals, mai de 2001

Photo

Abîme dit Le Tindoul (tindol), à La Vayssière, mai 2001
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

Localisation

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