Vue générale du Bourg et genêt (ginèst) en fleurs, juillet 1999

Introduction

Vue générale du Bourg et genêt (ginèst) en fleurs, juillet 1999

Les “brigands” du Bourg
L’action des frères Souldo, dits Meilloux, a laissé de nombreuses traces dans la tradition orale occitane du canton de Peyreleau (Pèiralèu). Mais, cette tradition semble avoir été influencée par les écrits d’un notable anticlérical hostile à la chouannerie.
La bande comprenait des insoumis du Sévéracois (Severagués) : Novis (Nòvis), Le Samonta (Lo Samontà), Les Fonds (Las Fònts), Campagnac (Campanhac) ; du Causse noir (Causse negre) ; du Lévézou (Leveson) ou de Saint-Jean du Bruel (Sant-Joan del Bruèlh). Elle bénéficia de la complicité des gens du pays qui leur étaient plus ou moins apparentés.

Près du Bourg (Lo Borg), dont ils fréquentaient les auberges (aubèrjas), les “brigands” avaient des positions de repli lorsqu’ils étaient avertis de l’arrivée des gendarmes. Il s’agissait d’une grotte située dans un ravin appelée aujourd’hui Bauma ou Valat dels Brigands. Mais, selon la tradition, leur cache principale se trouvait au Cirque des Baumas, dans la grande grotte du Baumàs. On raconte qu’ils voulaient couper les oreilles à une femme sans doute indiscrète.

Les Meilloux furent pris en 1801. Lors de sa capture, Pierre Jean Souldo, blessé, dit à celui qui prenait son fusil : « Prenetz-lo, n’a pro faches... » (Prenez-le, il en a assez fait...). Il mourra de ses blessures en prison en janvier 1802.

Jean, l'aîné (l’ainat), fut condamné à mort et exécuté le mois suivant.
La capture aurait eu lieu après une agression perpétrée contre un meunier (moliniá, molinièr) qui survécut à ses blessures et sut les retrouver.

« Le Bourg : L’ancienne église Saint-Jean-(Baptiste) de Clauselles dépendait de l’évêque de Rodez. Elle fut interdite une vingtaine d’années avant 1789 et fut alors remplacée par celle du Bourg, qui en dépendait. On voit les ruines de Saint-Jean de Clauselles sur la route à la sortie du village. L’église du Bourg date des alentours de 1820. Ancien château de la famille de Pastorel, en ruines. » (Jean Delmas, 1999)

Lo Borg de Ribièira de Tarn, julhet de 1999