Besson e la lenga nòstra
Introduction
Paul Cousty, qui fut maire de Naucelle et fervent défenseur de la langue et de la culture occitanes, découvrit comme beaucoup de gens de sa génération la littérature occitane au travers de l'œuvre de l'abbé Justin Bessou (1845-1918) originaire de Saint-Salvadou. Majoral du Félibrige, l'abbé Bessou est le plus connu des écrivains rouergats de langue d'oc de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Paul COUSTY
né en 1921 à Paris, décédé en 2009.
Transcription
Occitan
Français
« A l'ostal aicís trobèri… Sabètz qu'avián pas… Èran paures, i aviá pas gaire de fantasiás aquí dedins mès avián quand mèmes los libres del canonge Besson, de Besson, aquò èra lo grand escrivan de l'epòca, e i èran los libres de Besson. Me fotèri aquí dessús e agèri lèu comprés quand mèmes, èri pas tròp colha quand mèmes… Arribèri a los deschifrar pro vite e aquela lenga m'agradèt. Es una lenga rica, es una lenga que a un polit son, que es musicala. Ieu aimi mai los “ò” e los “a” que non pas le “e” muet. Le “e” muet que per ieu es una absurditat, aquel “e” muet que se marga pertot e que ne'n se cal pas servir. »
Bessou et l’occitan
« À la maison ici je trouvai... Vous savez qu’ils n’avaient pas... Ils étaient pauvres, il n’y avait pas beaucoup de fantaisies là-dedans mais ils avaient quand même les livres du chanoine Bessou, de Bessou, c’était le grand écrivain de l’époque, et ils y étaient les livres de Bessou. Je me mis là-dessus et j’eus vite compris quand même, je n’étais pas trop couillon quand même... J’arrivai à les déchiffrer assez vite et cette langue me plut. C’est une langue riche, c’est une langue qui a un joli son, qui est musicale. Je préfère les “o” et les “a” au “e muet”. Le “e” muet qui pour moi est une absurdité, ce “e” muet qui s’insère partout et dont il ne faut pas se servir. »
« À la maison ici je trouvai... Vous savez qu’ils n’avaient pas... Ils étaient pauvres, il n’y avait pas beaucoup de fantaisies là-dedans mais ils avaient quand même les livres du chanoine Bessou, de Bessou, c’était le grand écrivain de l’époque, et ils y étaient les livres de Bessou. Je me mis là-dessus et j’eus vite compris quand même, je n’étais pas trop couillon quand même... J’arrivai à les déchiffrer assez vite et cette langue me plut. C’est une langue riche, c’est une langue qui a un joli son, qui est musicale. Je préfère les “o” et les “a” au “e muet”. Le “e” muet qui pour moi est une absurdité, ce “e” muet qui s’insère partout et dont il ne faut pas se servir. »
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