Introduction
Quand on tuait le cochon, la famille et les voisins étaient mis à contribution. Les enfants n’allaient pas à l’école.
Pour tuer le cochon ou far masèl, on utilisait les services d'un tuaire ou sangnaire. Souvent, il dessinait une croix avec la pointe de son couteau avant de saigner la bête.
En général, on égorgeait le cochon sur un banc ou sur de la paille, on le nettoyait en le brûlant ou en l'ébouillantant (espaumar), après avoir arraché les soies (sedas) avec une vrille (torniquet). Selon les endroits, on ouvrait le cochon, après avoir coupé la tête et les pieds, soit par le dos (per l'esquina), soit par le ventre (pel ventre).
Vidéo
Hubert BOUYSSIÈRE
né en 1919 à La Borie de Villevayre, décédé en 2018.
Transcription
Occitan
Français
« Pour tuer le cochon, les gens invitaient les voisins, quand ils s’entendaient. Dans les villages quelquefois ils ne s’entendaient pas mais ceux qui s’entendaient s’aidaient, ils tuaient le cochon. Alors ils s’invitaient. Ils s’invitaient le soir, quand tout ça était mélangé. Les femmes partaient à un ruisseau par là pour laver les tripes. À ce moment-là on faisait comme ça. Elles te prenaient tout ça et elles te le mettaient là dans l’eau courante, le ruisseau, et tout ça se nettoyait. Elles les nettoyaient bien avec une baguette, que tout ça parte, et elles repartaient à la maison. Il y en avait une autre qui, avec une espèce de moulin, là, débitait la charcuterie et ils faisaient de la saucisse, ils faisaient du saucisson, ils mettaient tout dans le sel et elle en gardait un morceau, bien sûr, à un autre moment, pour faire le dîner. »