Far venir los tessons
Introduction
Rabelais vantait les charcuteries du Rouergue et la Cour d’Angleterre avait des mandataires qui achetaient des cambajons aux foires de Najac.
Les propriétaires de truies (truèjas, mauras) vendaient les porcelets (tessons, porcèls) sur les foires à ceux qui souhaitaient en engraisser. Ils conservaient ce qui leur était nécessaire pour leur consommation et pour renouveler la truie que l’on tuait. On vendait également des porcs gras.
Il fallait des porcs très gras car la chair était plus savoureuse, le lard était utilisé pour la soupe et la graisse remplaçait l’huile dans la cuisine.
Ce témoignage est illustré par un film tourné à Rieupeyroux dans les années 1970 par Robert Talon.
Vidéo
Hubert BOUYSSIÈRE
né en 1919 à La Borie de Villevayre, décédé en 2018.
Transcription
Occitan
Français
« On tuait de gros cochons à l’époque, vous savez. Les gens tuaient facilement une truie ou un cochon qui faisait 200 kilos, 250 kilos. Maintenant, les gens, vous voyez bien, ils tuent des cochons qui font 90 kilos, 100 kilos, quelquefois 110, c’est une exception. Mais, à cette époque, ils les tuaient gros, ils tuaient des cochons qui avaient 18 mois au moins, vous comprenez, qui avaient eu le temps de grossir, qui grossissaient doucement. Ils les achetaient et ils les mettaient à engraisser bien un an pour l’autre, vous comprenez... »