Los pòrcs

Collecté en 1997 par IOA Sur les Communes de La Selve, Villefranche-de-Panat Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

Les propriétaires de truies (truèjas) vendaient les porcelets (porcèls) sur les foires à ceux qui souhaitaient en engraisser. Ils conservaient ce qui leur était nécessaire pour leur consommation et pour renouveler la truie que l’on tuait. On vendait également des porcs gras.

Quand on tuait le cochon, la famille et les voisins étaient mis à contribution. Les enfants n’allaient pas à l’école.

Pour tuer le cochon ou far masèl, on utilisait les services d'un tuaire ou sangnaire.

En général, on égorgeait le cochon sur un banc ou sur de la paille, on le nettoyait en le brûlant ou en l'ébouillantant (espaumar), après avoir arraché les soies (sedas) avec une vrille (torniquet). Selon les endroits, on ouvrait le cochon, après avoir coupé la tête et les pieds, soit par le dos (per l'esquina), soit par le ventre (pel ventre).

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Joseph ASSIÉ

né en 1910 à Monteils de La Selve.

Transcription

Occitan
Français
« N'engraissàvem un o dos per sangnar, per nòstra consomacion familiala, e pièi n'engraissàvem un autre parelhat per los vendre, per çò que, dins aqueles temps, i aviá pas l'elevatge industriel.
Fasiam de salsissa, fasiam de gratons…
Mès que aquò èra una granda seança, aquò, totes los d'alentorn, tot aquò veniá per adujar a sangnar lo pòrc. E nautres anàvem a-n-acò dels autres quand eles sangnavan lo pòrc.
Lo fotiam sus un banc, sus una espèça de taula e lo sangnaire li te fotiá un còp de cotèl. E pièi, ambe d'ai(g)a bolhenta, lo bolhissiam per far partir la premièira pèl aquí que i aviá de las sedas, la premièira pèl. E pièi lo despeçavan. Copavan los tròces. N'i aviá per far la salsissa, n'i aviá per far los gratons, n'i aviá de totas las categorias. E pièi salàvem los cambajons, e las espatlas e fasiam de la salsissa, que la salsissa la salavan tanben. Me sovèni ieu que, amb una espitla, la nos fasián traucar per çò que, en l'emboti(gu)ent, en la metent dins la tripa, mai o mens i anava l'èrt alara, amb una espitla, nos caliá traucar decant i aviá l'èrt. Tot aquò, aquò fasiá de trabalh. »
Les cochons
« Nous en engraissions un ou deux pour les saigner, pour notre consommation familiale, et puis nous en engraissions deux autres pour les vendre, parce que, à cette époque, il n’y avait pas l’élevage industriel.
Nous faisions de la saucisse, nous faisions des fritons...
Mais c’était une grande séance, ça, tous ceux des alentours, tout ça venait pour aider à saigner le cochon. Et nous nous allions chez les autres quand eux saignaient le cochon.
Nous le mettions sur un banc, sur une espèce de table et le saigneur lui foutait un coup de couteau. Et puis, avec de l’eau bouillante, nous l’ébouillantions pour faire partir la première peau là parce qu’il y avait des soies, la première peau. Et puis ils le dépeçaient. Ils coupaient les morceaux. Il y en avait pour faire la saucisse, il y en avait pour faire les fritons, il y en avait de toutes les catégories. Et puis nous salions les jambons, et les épaules et nous faisions de la saucisse, parce qu’ils salaient la saucisse aussi. Je me souviens que, avec une épingle, ils nous la faisaient percer parce que, en remplissant, en la mettant dans la tripe, l’air y allait plus ou moins alors, avec une épingle, il nous fallait percer là où il y avait de l’air. Tout ça, ça faisait du travail. »

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...