Vue générale, janvier 1999

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Introduction

Vue générale, janvier 1999

Les premières fortifications réutilisent parfois d’anciens sites d’“oppida” ou de caps-barrats.
Lorsqu’il s’agit de rochers escarpés dans lesquels ont été taillées des encoches supportant des superstructures en bois (Anglars de Colombièrs), on leur donne le nom de ròca ou de pèira. Le terme de pèira étant plutôt répandu en Rouergue méridional. La Ròca de Pris est mentionnée en 801.

« H. de Barrau, dans ses Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue donne au chapitre de la famille de Senhoret, qui eut la seigneurie de La Roque Sainte-Marguerite, une bonne description du château : “De l’antique forteresse seigneuriale de La Roque Sainte-Marguerite (sur les bords escarpés de la Dourbie) il ne reste que quelques pans de mur d’enceinte et la belle tour ronde qui servait de donjon. On ne remarque aucune trace de fossés : l’escarpement naturel du rocher sur lequel le fort était bâti rendait ce genre de défense à peu près inutile. Par un seul côté, celui du Sud-Est, le château pouvait être assez facilement abordé : là, était le point vulnérable, c’est aussi là que fut élevée cette tour qui, grâce à ses murailles si épaisses et si bien appareillées, a pu braver les efforts du temps et subsister jusqu’à nos jours dans le plus parfait état de conservation. La tour était tangente au mur d’enceinte, bâtie sur une base conique. Quatre cordons circulaires en pierre de taille divisent la tour à des niveaux réguliers. La tour n’était pas crénelée, mais elle avait des mâchicoulis, dont on voit encore les consoles. Le toit conique, qui la surmontait, n’existe plus. Dans l’enceinte du fort étaient l’église paroissiale dédiée à sainte Marguerite (romane, à trois nefs terminées par trois absides) qui était à la collation de l’évêque de Vabres, les maisons des propriétaires du château et quelques refuges. A la fin du XVIIe siècle, on éleva le château moderne de la Roque sur les débris de ces anciens bâtiments et sur les remparts. C’est un vaste édifice de forme oblongue, sans caractère ; “sa longue façade percée de deux rangées de grandes fenêtres” lui donne un aspect imposant.
Avant 1789, le château de la Roque était le chef-lieu d’un mandement, limité au levant par les terres de la paroisse Saint-Sauveur du Larzac, dont une grande partie dépendait du mandement de Cantobre et du marquisat de Roquefeuil et l’autre partie du château de Saint-Véran ; au midi, les terres du même marquisat, celles de l’abbé de Nant et celles de Sainte-Eulalie, dites la Salvage ; au couchant, les terres de la commanderie de Millau ; au nord, les terres des mandements de Peyreleau et de Montméjean.
Dans ce mandement, les seigneurs de la Roque avaient droit de justice haute, moyenne et basse, mère, mixte, impaire, ils l’exerçaient par un juge qui recevait d’eux seuls son institution. Ils avaient dans le mandement une directe considérable, à la réserve de quelques champs ou maisons qui relevaient en seigneurie directe de l’église de la Roque.
Les familles qui ont eu successivement la seigneurie de la Roque sont celles de Senhoret (XIIIe-XVe siècle), d’Adhémar (XIIIe-XIVe siècle), de Pelegri (XVe-XVIIe siècle), de Garceval (XVIIe-XVIIIe siècle) dont le dernier représentant Jean-François de Garceval fut un dévôt remarquable. Le château fut vendu au début du XIXe siècle par le comte de Vezins à P. Serres, ancien professeur de mathématiques.
En 1440, une bande de treize ribauds à la solde du vicomte de Lomagne avait son repaire à la Roque. Ils s’emparèrent de tout le menu bétail de l’Hôpital du Larzac et se firent donner une rançon. Une autre fois, ils allèrent prendre le même bétail qui paissait à la Granède. En 1441, les gens du vicomte de Lomagne prirent et pillèrent le château. En 1582, Jean de Pélegri, seigneur de la Roque, racheta le temporel de l’église.
Eglise Sainte-Marguerite romane (XIe siècle, reprise au nord au XVIIIe siècle). » (Jean Delmas, 1999)

La Ròca Santa-Margarida, genièr de 1999

Toponymes ayant un rapport avec ròca (pré-celtique) : Ròcas, La Roqueta...
• avec déterminant : Ròcas Altas ; Ròca L’Aura, del Cailar, Ferral, Galharda, Garda, Miquèl, Salana, TaIhada ; La Ròca-Bolhac, de Faiet, Jacmes, Santa-Margarida, Valzèrgas ; (La Val) Ròca-Cesièira ; Ròcafòrt…

Photo

Vue générale, janvier 1999
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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