Cimetière (cementèri) avec stèles discoïdales et tours (torres) fortifiées de la cité templière, novembre 1994

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Introduction

Cimetière (cementèri) avec stèles discoïdales, croix (crotz) en pierre et tours (torres) fortifiées de la cité templière, novembre 1994

« L’église Saint-Christol de La Couvertoirade est citée en 1135 dans la bulle d’érection de l’abbaye de Nant, par Innocent IL La Couvertoirade fut donc un prieuré de Nant. En 1142, Fredol de Roquefeuil donna au monastère de Sylvanès tous ses droits dans la même paroisse Saint-Christophe ou Christol de Cooperturata (probablement une citerne couverte). Les Templiers arrivèrent sur le Larzac en 1159. Cette année-là, Raymond Béranger, comte de Barcelone et roi d’Aragon, et surtout comte de Millau, leur donna ses possessions sur le Larzac et le village de Sainte-Eulalie. En 1181, Richard de Montpaon et Brenguier du Monna leur laissèrent quelques territoires dont le mas Aismar. Sylvanès et Nant reculèrent et cédèrent leurs droits.
La Couvertoirade dépendait de la commanderie de Sainte-Eulalie. A la fin du XIIe siècle, un château fut construit en signe du pouvoir des Templiers. C’est un édifice bâti en appareil régulier de petits moellons cubiques, avec des pilastres ou bandes lombardes, au-dessus de caves creusées dans le roc. A l’est, un fossé est creusé dans le roc sous la muraille. Les rapports avec leur principal voisin laïque, le seigneur de Roquefeuil, seigneur de Nant, furent tendus durant le XIIIe et le XIVe siècle. En 1312, après la suppression de l’ordre du Temple par Philippe le Bel, ses biens furent remis aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui les conserva jusqu’à 1790. Peu de temps après, vers le milieu du XIVe siècle, une nouvelle église fut élevée à côté du château, contre le rocher. C’est la preuve de la volonté des chevaliers de regrouper la population ou que ce mouvement avait déjà eu lieu. En 1348, l’évêque de Vabres autorisa les habitants à construire un mur autour du cimetière pour créer un refuge pour eux et leurs bestiaux en cas d’incursion des routiers.
L’enceinte fortifiée que tous les visiteurs viennent voir de loin ne date que du XVe siècle. On l’attribue donc faussement aux Templiers. Le 2 novembre 1439, les trente-trois chefs de famille du lieu demandèrent à Bernard d’Arpajon, grand prieur de Saint-Gilles, l’autorisation de construire une enceinte. Celui-ci la leur accorda et leur donna la somme de quatre cents moutons d’or pour les aider. Le frère Jean Picarel, gouverneur du château de La Couvertoirade, devait contrôler les travaux. On les confia à un maçon de Saint-Beauzély (de Lévézou), Daudé d’Alaus. Malgré un litige, réglé le 13 décembre 1441, Alaus mena avec soin les travaux. Le 28 juillet 1445, l’évêque de Vabres autorisa les habitants à faire passer le mur à travers l’ancien cimetière. A la même époque, Alaus fut chargé de construire les remparts de La Cavalerie et ceux de Sainte-Eulalie (bail à prix-fait du 14 octobre 1442).

La Couvertoirade pouvait résister à tous les siècles. En 1562, les protestants furent repoussés, il est vrai avec l’aide de la petite troupe catholique, de vingt-cinq à cinquante soldats, conduite par Cl. Briçonnet, évêque de Lodève. L’Ancien Régime fut une période de prospérité. Vers 1780, la paroisse comprenait six cent quarante-huit habitants ! » (Jean Delmas, 1994)

La Cobertoirada, novembre de 1994

Photo

Cimetière (cementèri) avec stèles discoïdales et tours (torres) fortifiées de la cité templière, novembre 1994
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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