Lo bastit
Introduction
Lo peirièr est le maçon et la peirièira la carrière.
Quand on faisait construire un bâtiment, il fallait parfois fournir les pierres (pèiras) aux artisans.
La présence de granit (calhau) dans le secteur de Rieupeyroux a permis la construction de quelques maisons (ostals) cossues ornées d’un pigeonnier (colombièr) sur entrée couverte (balet) ou bien d’une tour-pigeonnier placée soit sur la porte principale, soit en angle.
Sur le Ségala, une avancée du toit sans rupture de pente vient souvent couvrir le seuil (pompidor) en formant un balet prenant appui sur les poutres traversant l’ostal.
On utilisait également une sorte de quartz, lo sèuse ou sausèl, pour les marches d’escalier.
Les blocs de granit permettaient la construction de solides pierres d'angle (cantonadas) et pouvaient fournir les pierres de taille des encadrements (lindal, cambatges et solhet). Mais il y a aussi beaucoup de constructions plus modestes en schiste (pèira teulenca) et à colombages (clapets), avec des tirants de fer doublant les poutres pour mieux maintenir les murs.
Le mortier était fait avec du sable extrait sur place dans la couche de pierres dégradées, appelé cram, cranc, tram ou tranc, et mélangé à de l'argile (bart) ou à de la chaux (cauç, calç). Lo gòrp (corbeau) ou aucèl (oiseau) est une caisse en bois que le peirièr plaçait sur ses épaules pour monter le mortier à l'échelle.
Souvent, quand on avait terminé un chantier, on plantait un bouquet (ramèl) au faîtage du bâtiment et le propriétaire organisait une petite fête, la solenca, pour les ouvriers.
Ethnotexte
Séraphin MARRE
né en 1913 à Saint-Salvadou, décédé en 2013.
Transcription
Occitan
Français
Montavan lo mortièr sus l’esquina per l’escala amb un gòrp o un aucèl qu’apelavan. »
Pas de traduction pour le moment.