Pan e fogassa al Bruèlh de Camporiés

Collecté en 2000 Sur les Communes de Campouriez, Cantoin Voir sur la carte
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Introduction

La famille Brassac a gentiment accepté de nous laisser filmer le jour où ils préparaient et cuisaient le pain et la fouace au Bruel, commune de Campouriez.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

BRASSAC DENISE, MARIUS, JEAN-PIERRE ET JEANINE

née Carmarans en 1925 à Campouriez ; né en 1924 au Bruel de Campouriez, décédé en 2013 ; né en 1967 au Bruel de Campouriez ; née Boyer en 1966 à Cantoin.

Transcription

Occitan
Français
« Cada còp, garde un bocin de levam, de pasta, aquò's lo levam, per far la fromentada. E ara, aquí, quand tot aquò es bolegat ambe d'ai(g)a salada, calda, o metèm dins la mag e, a mesura, ambe de farina de sega. Voilà. Fasiam ambe de sega. Voilà, alara, a mesura, verse de farina per que paste.
Ara, aquí, aquò's per far la fromentada lo còp que ven. I vau metre un bocin d'òli, un bocin de vinagre. Et voilà, lo vau laissar levar coma aquò pel còp que ven. Lo còp que ven, atau, o deleiarai ambe d'ai(g)a calda e farai la fromentada per far aquel pan.
– Òc ben, aquò's bon !
– Un còp qu'aquò's partit, aprèssa… Un còp qu'aprèssa aquò's bien alucat, aquò va. Mès cal pas fòrça boès. Amb aquel n'i a ben un pauc. Aquela puta de vent, aquò s'engulha alai e aquò refola per la chiminèia…
Voilà, comença de levar.
Allez !
Dabans, i passàvem un ginèst, vai cagar !
A pro levat, va bien !
Oui.
– Cal que siague pas tròp acodat.
– Non que… Oui, que la crosta se lève pas de…
La calor se'n va, aicí.
Si ben, quand mème… Pas tròp cuèch !
– Si, aquò's cuèch.
– Après, fasèm córrer lo pan, lo cau mudar de plaça.
– Es cuèch.
– Pas a plate, sustot. Lo croston se destaca de la miula, se òm les met a plate. Cau que sia(gu)en quilhats coma aquò.
Tu les as réussies, allez ! »
Pain et fouace au Bruel de Campouriez
« Chaque fois, je garde un peu de levain, de pâte, c’est le levain, pour faire la froumentade. Et maintenant, là, quand tout est mélangé avec de l’eau salée, chaude, on le met dans la maie et, à mesure, avec de la farine de seigle. Voilà. Nous faisions avec du seigle. Voilà, alors, à mesure, je verse de la farine pour qu'il pétrisse.
Maintenant, là, c’est pour faire la froumentadela prochaine fois. Je vais y mettre un peu d’huile, un peu de vinaigre. Et voilà, je vais le laisser lever comme ça pour la prochaine fois. La prochaine fois, comme ça, je le délaierai avec de l’eau chaude et je ferai la froumentadepour faire ce pain.
– Oui, c’est bon !
– Une fois que c’est parti, ensuite... Ensuite, une fois que c’est bien allumé, ça va. Mais il ne faut pas beaucoup de bois. Avec ça il y en a bien un peu trop. Ce satané de vent, ça s’engouffre là et ça refoule par la cheminée...
Voilà, ça commence à lever.
Allez !
Avant, on y passait un genêt, va te faire voir !
Il a assez levé, ça va !
– Oui.
– Il ne faut qu'il soit mal levé.
– Non, que... Oui, que la croûte ne se lève pas de...
La chaleur s’en va, ici.
Oui, quand même... Pas trop cuit !
– Si c’est cuit.
– Ensuite, nous faisons “courir” le pain, il faut le changer de place.
– C’est cuit.
– Pas à plat, surtout. La croûte se détache de la mie, si on les met à plat. Il faut qu’ils soient redressés comme ça.
Tu les as réussies, allez ! »

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