Vue du château (castèl) et du clocher (cloquièr), octobre 1990

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Introduction

Vue du château (castèl) et du clocher (cloquièr), octobre 1990

« L'église Saint-Sébastien de Boumazel fut donnée par Louis-le-Pieux à Conques en 820 et fut rattachée en 1416 à l'office de primicier de cette abbaye. L'église actuelle, qui était la chapelle du château, fut reconstruite en 1749, selon le style classique.
Les Mancip ou Massip avaient la seigneurie de Boumazel au moins depuis le début du XIe siècle : ils firent hommage à l'abbé de Conques en 1060 et 1262, rachetèrent une partie de la seigneurie en 1341, firent construire les deux tours rondes que l'on voit encore. Jean Mancip était en 1436 agent du comte d'Armagnac et chargé par lui de conduire la conjuration qui devait aboutir à l'enlèvement des conseillers de Charles VII qui lui étaient hostiles. La terre passe en 1525, par le mariage de Charlotte de Mancip avec Jean de Buisson, à la famille des Buisson, marchands et banquiers d’Aubin et de Toulouse, seigneurs de Mirabel. Jean de Buisson confia la reconstruction du château à Guillaume Lissorgues († 1556), architecte du château de Graves, près de Villefranche. La construction fut faite entre 1530 et 1545 (date portée sur le château), dans le nouveau style de la Renaissance : colonnes doriques et ioniques, médaillons, amours, frises de guirlandes et de rinceaux. L'aile orientale, postérieure, comprenait une galerie inspirée de celle de Fontainebleau. Elle a été brûlée le 3 février 1790 et il n'en reste que la façade.

Les Buisson de Boumazel menèrent une vie fastueuse : ils reçurent, en septembre 1585, Marguerite de Valois. En août 1624, la baronnie fut érigée en marquisat en faveur de François de Buisson. Mandrin y passa, si l'on en croit la légende, et il offrit au marquis le poignard qui est exposé aujourd'hui au musée Fenaille à Rodez. Mais ce luxe aurait déplu (étang, réserve pour la chasse au canard, parc). Fin 1789, le seigneur se retira à Villefranche. En janvier 1790, des emphytéotes brûlèrent le banc seigneurial dans l'église. Bientôt, à l'appel du tocsin, deux mille hommes se rassemblèrent : les meubles furent pillés, brisés et l'édifice incendié. Le plomb des toitures fut récupéré en 1792. Le château passa en 1864 à la famille de Marigny et fut, en partie, restauré. A partir de 1946 jusqu'en 2007, il a servi de maison de convalescence au personnel des Charbonnages de France. » (Jean Delmas, 1991)

Castèl e cloquièr de Bornasèl, octobre de 1990

Photo

Vue du château (castèl) et du clocher (cloquièr), octobre 1990
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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