Los faisselièrs : los podets e la trempa

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Agen-d'Aveyron, Le Vibal, Montrozier Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

Jusqu'à la fin des années 1950 les faisselièrs d’Agen d’Aveyron confectionnèrent des fagots (faisses) dans les Palanges pour alimenter les fours des boulangers de Rodez. Il s'agissait d'une activité saisonnière (printemps et automne) leur permettant de compléter les revenus de leur petite exploitation agricole. L'été, ils se louaient dans les domaines bordant l'aveyron pour faner en tant que solatièrs.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Lucien DAURES

né en 1912 à Frayssignes du Vibal.

Transcription

Occitan
Français
« I aviá de pichons païsans, avián de mal a viure ambe la proprietat parce que avián dètz, quinze ectaras e anavan far de faisses aquí a Las Palanjas. E caliá far de… Fasiam un podet, lor fasiam de podets e caliá qu'aquò talhèsse. Mon pèra èra renommat pel talh, per bien los trempar.
Venián d'Agenh, venián d'Aujòls, aicí, venián de tot lo torn far far de trucs coma aquò parce que aviam lo renom de bien trempar.
Mon pèra i metiá de sablon, d'ai(g)a sablonada parce que aquò suspreniá mens… Lo fèrre quand èra roge se refregissiá pus doçament parce que aquò èra graissut aquò, lo sablon. Alara que, se o metiam dins l'ai(g)a viva, de suita aquò s'efregissiá e lo talh èra pus brutal après, aquò riscava de sautar, de téner pas. »
Les faiseurs de fagots : les serpes et la trempe
« Il y avait des petits paysans, ils avaient du mal à vivre avec leur propriété parce qu’ils avaient dix, quinze hectares et ils allaient faire des fagots là dans les Palanges. Et il fallait faire des... Nous faisions une serpe, nous leur faisions des serpes et il fallait que ça taille. Mon père était renommé pour le taillant, pour bien les tremper.
Ils venaient d’Agen, ils venaient d’Aujols, ici, ils venaient de tout le tour faire faire des trucs comme ça parce que nous avions la réputation de bien tremper.
Mon père y mettait du savon, de l’eau savonneuse parce que ça surprenait moins... Le fer quand il était rouge se refroidissait plus doucement parce que c’était graisseux ça, le savon. Alors que, si nous le mettions dans l’eau vive, tout de suite ça se refroidissait et le taillant était plus brutal ensuite, ça risquait de sauter, de ne pas tenir. »

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...