Los mascats de Vimenet

Collecté en 2000 Sur la Commune de Vimenet Voir sur la carte
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Introduction

Fête universelle de l’inversion des rôles, le carnaval ou caramentrant s’est toujours pratiqué en Rouergue. Les jeunes gens se masquaient et passaient dans les maisons du voisinage.

Pour se masquer on utilisait du charbon de bois, du miel (mèl) et des plumes (plomas), de vieux chiffons avec des orifices pour les yeux, le nez, la bouche…

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Renée VÉZINET

née Ricard en 1921 à Villefranque de Vimenet, décédée en 2020.

Transcription

Occitan
Français
« Oh oui, oui, fasián carnaval ! E sabètz que li aviá… D'aquel moment, naltras èrem a l'escòla, èrem jovenassas, e i aviá de joves que al jorn d'uèi son mai que grands-paires o son mòrts, alara se desguisavan.
Parce que, dins lo temps, aicí, fasiam las processions. I aviá Sent-Marc, i aviá las rogacions, i aviá l'Ascension, i aviá lo Còr de Dius, i aviá la Fèsta-Dius, tot aquò. E alara, pel carnaval, i aviá tres jorns de prièras. Apelavan aquò l'oraison de quarante heures, les oraisons de quarante heures. I aviá la messa prumièira, la messa granda e vèspras. E, a la sortida de vèspras, aqueles jovenasses se mascavan. Putain, naltras, quand caliá sortir de vèspras… Aviam una paur d'aqueles joves ! E demoràvem dins la glèisa.
Metián de masques, d'unses avián de sacas, d'altres avián de blòdas, d'altres… Los coneissiatz pas, comprenètz, e n'aviam paur ! Sabètz que sortiam pas aquel jorn ! E rigolavan ! »
Les carnavaleux de Vimenet
« Oh oui, oui, ils faisaient carnaval ! Et vous savez qu'il y avait… À ce moment-là, nous, nous étions à l'école, nous étions jeunes, et il y avait des jeunes qui aujourd'hui sont plus que grands-pères ou qui sont morts, alors ils se déguisaient.
Parce que, dans le temps, ici, nous faisions les processions. Il y avait Saint-Marc, il y avait les rogations, il y avait l'Ascension, il y avait le Cœur de Dieu, il y avait la Fête-Dieu, tout ça. Et alors, pour le carnaval, il y avait trois jours de prières. Ils appelaient cela l'oraison de quarante heures, les oraisons de quarante heures. Il y avait la première messe, la grand-messe et les vêpres. Et, à la sortie des vêpres, ces jeunes se déguisaient. Putain, nous, quand il fallait sortir des vêpres… Nous avions une peur de ces jeunes ! Et nous restions dans l'église.
Ils mettaient des masques, certains avaient des saches, d'autres avaient des blouses, d'autres… Vous ne les reconnaissiez pas, vous comprenez, et nous en avions peur ! Vous savez que nous ne sortions pas ce jour-là ! Et ils rigolaient ! »

Localisation

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