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Introduction

A l'école, les enfants étaient punis quand ils parlaient leur langue maternelle, l'occitan. On leur suspendait un sabot autour du cou pour les humilier. L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Renée VÉZINET

née Ricard en 1921 à Villefranque de Vimenet, décédée en 2020.

Transcription

Occitan
Français
« A l'ecòla ! E en di(gu)ent la prièra, sustot !
Anàvem a l'escòla ambe de surs e, la premièira causa que disiam, aquò èra de prièras. E pièi, en di(gu)ent las prièras, avèm aprés lo francés.
Nos metèron al francés, altrament ieu parlave pas que lo patoès quand venguère a l'escòla. Mès que, per nos comprene, nos caliá parlar patoès ! Pièi, quand sia(gu)èrem un pauc pus sabents, un pauc pus bèls, nos defendián de parlar lo patoès. Mès, per començar, per nos comprene, parlàvem lo patoès. Nos metián al canton, a ginolhs per la cort, quand èrem pichons… Pièi, pus bèls, fasiam de linhas. Mès que pièi èrem pus bèls, nos cresiam mai e voliam far coma lo monde de la vila ! Parlàvem pas patoès ! »
Le patois
« À l'école ! Et en disant la prière, surtout !
Nous allions à l'école avec des sœurs et, la première chose que nous disions, c'était des prières. Et puis, en disant les prières, nous avons appris le français.
Ils nous mirent au français, sinon moi je ne parlais que le patois quand je vins à l'école. Mais, pour nous comprendre, il nous fallait parler patois ! Puis, quand nous fûmes un peu plus savants, un peu plus grands, ils nous interdisaient de parler le patois. Mais, pour commencer, pour nous comprendre, nous parlions le patois. Ils nous mettaient au coin, à genoux dans la cour, quand nous étions petits… Puis, plus grands, nous faisions des lignes. Mais ensuite, plus grands, nous crânions plus et nous voulions faire comme les gens de la ville! Nous ne parlions pas patois ! »

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