Peras, perons e pomas
Introduction
Outre la castanha et la vinha, on produisait toutes sortes de fruits dans le Vilafrancat où lo mercat de Villefranche (La Vila) offrait un débouché intéressant.
Vidéo
© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron
Hélène GRÉSILIÈRES
née Viallèles en 1913 à Combe-Nègre de Villefranche.
Transcription
Occitan
Français
« I aviá de peras, i aviá de perons, de perons que començavan… Quand èran madurs, los anavan vendre e se vendián plan. Las peras, parelh. Las pomas, las preniam a La Vila dins de caissas e las vendiam, perque a part aquò de la campanha ne veniá pas de defòra, tandis que ara i a de frucha dins los magasins tota l'annada, se foton de la nòstra ! M'enfin, la frucha qu'es dins la campanha, aicí, tira, es en tan bona coma la que ven de defòra.
Lo dijòus, qu'èra mercat, partiás ambe de plens panièrs de peras o de perons, n'impòrta, e vendiás aquò.
Lo peron mantalenc, micatenc, la pera, la duchèssa, e las pomas : l'esprit gròs, l'esprit menut, la poma d'èstre, l'esprit blanc, l'esprit menut, n'i aviá tantas, la reneta del Canadà… E sabètz que n'i aviá qu'èran bonas ! Èran bonas, mai que las del temps de ara. M'enfin ieumangi que còit. »
Lo dijòus, qu'èra mercat, partiás ambe de plens panièrs de peras o de perons, n'impòrta, e vendiás aquò.
Lo peron mantalenc, micatenc, la pera, la duchèssa, e las pomas : l'esprit gròs, l'esprit menut, la poma d'èstre, l'esprit blanc, l'esprit menut, n'i aviá tantas, la reneta del Canadà… E sabètz que n'i aviá qu'èran bonas ! Èran bonas, mai que las del temps de ara. M'enfin ieumangi que còit. »
Poires, pérous et pommes
« Il y avait des poires, il y avait des pérous, des pérous qui commençaient... Quand ils étaient mûrs, ils allaient les vendre et ils se vendaient bien. Les poires, pareil. Les pommes, nous les prenions à Villefranche dans des caisses et nous les vendions parce que, à part ce qui venait de la campagne, il n’en venait pas de l’extérieur, tandis que maintenant il y a des fruits dans les magasins toute l’année, ils se foutent des nôtres ! Mais enfin, les fruits qui sont dans la campagne, ici, allez, sont aussi bons que ceux qui viennent de l’extérieur.
Le jeudi, c’était marché, tu partais avec de pleins paniers de poires ou de pérous, n’importe, et tu vendais ça. Le pérou mantalenc, micatenc, la poire, la duchesse, et les pommes : l’esprit gros, l’esprit menu, la pomme de l’estre, l’esprit blanc, l’esprit menu, il y en avait tant, la reinette du Canada... Et vous savez qu’il y en avait qui étaient bonnes ! Elles étaient bonnes, plus que celles de maintenant. Mais enfin moi je ne mange que cuit. »
« Il y avait des poires, il y avait des pérous, des pérous qui commençaient... Quand ils étaient mûrs, ils allaient les vendre et ils se vendaient bien. Les poires, pareil. Les pommes, nous les prenions à Villefranche dans des caisses et nous les vendions parce que, à part ce qui venait de la campagne, il n’en venait pas de l’extérieur, tandis que maintenant il y a des fruits dans les magasins toute l’année, ils se foutent des nôtres ! Mais enfin, les fruits qui sont dans la campagne, ici, allez, sont aussi bons que ceux qui viennent de l’extérieur.
Le jeudi, c’était marché, tu partais avec de pleins paniers de poires ou de pérous, n’importe, et tu vendais ça. Le pérou mantalenc, micatenc, la poire, la duchesse, et les pommes : l’esprit gros, l’esprit menu, la pomme de l’estre, l’esprit blanc, l’esprit menu, il y en avait tant, la reinette du Canada... Et vous savez qu’il y en avait qui étaient bonnes ! Elles étaient bonnes, plus que celles de maintenant. Mais enfin moi je ne mange que cuit. »
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