Chaudronnier (pairolièr) travaillant une marmite en cuivre (ola) devant son atelier, 1949

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Introduction

Chaudronnier (pairolièr) travaillant une marmite en cuivre (ola) devant son atelier, 1949

François Castex, chaudronnier (pairolièr), Louis Dalquié et M. Castex père (paire).

« L’origine des martinets villefranchois peut être fixée vers la fin du XVe siècle puisqu’en 1489 figure parmi les consuls de cette ville Jean Doumergus martinayre. (…)
M. Henri Mouly, dans son remarquable ouvrage Rajols d’Antan, parlant de ces ouvriers, a écrit : “lous martinaires tustou, diziou lous batiers dins lous camps en butant l’esteba dapasset. E lou ressoum dels martelasses mellour que touta aquela cappada de baromestres tant sabents anaba anounsar al luen la plèja et lou soulelho. Quand s’auzissiau d’a Bilafranca d’a Malabian l’autan lou lendeman à la pleja sans estar gaïré. Quand s’auzissiau d’a Compolibat es que lou temps se derengaba a qué anaba pleure quinze jours. Mas lou soulelh luzissia, era lou temps dels blads et las vendenias quand anabo derebelhar Lunac ou Sant-Saoubadou”.
Suivant donc la direction du vent on entendait de Villefranche, de Maleville, de Compolibat et de Saint-Salvadou les pilons martelant le cuivre et on en déduisait le temps qu’il ferait. (…)
Le docteur J.-L. Alibert, qui ainsi que l’on sait, était le médecin de Louis XVIII, au cours des nombreux entretiens qu’il avait avec ce dernier, un jour, lui aurait dit : “A Villefranche, on a constaté que les chaudronniers présentent un phénomène susceptible de paraître extraordinaire à bien des personnes. Ces artisans sont tellement touchés par les émanations du cuivre qu’ils martèlent du matin au soir, que leurs ossements se distinguent dans les cimetières à leur couleur verte. Quand ils sont avancés en âge, leurs cheveux verdissent au lieu de blanchir, ce qui ne les empêche pas de se bien porter.”
Il y a un siècle, on comptait encore un assez grand nombre de chaudronniers dans notre ville. On les trouvait – comme aux époques plus reculées – rue Villeneuve et Saint-Jacques, mais aussi rue Droite, rue Saint-Gilles et côte Pavée. Ils se nommaient Clapier, Delmas, Fabrégou, Médard, Pascal, Vayssières.
Comme bien d’autres productions locales la chaudronnerie – la vieille chaudronnerie villefranchoise – qui, aux siècles passés avait été de haute renommée dans notre cité, n’allait pas tarder à disparaître. Les uns après les autres, ces bons artisans en cuivre s’éteignaient et n’étaient pas remplacés. Un des derniers fut Adrien Vayssières. Mais il ne devait pas clore pour toujours la longue série des paroulhès bilofroncats car il en avait formé un, M. Castex qui continue – artisan et artiste incontesté – à tenir une haute place parmi les meilleurs de ses devanciers.
“Mes es soul il y a pas maï de pairoulhès”. » (Extrait de “Autrefois à Villefranche : vieux métiers”, par Pierre Bories, dans Revue du Rouergue, 1958)

« Les chaudronniers (poirouliès) frappaient, du matin au soir, sur le cuivre pour lui donner la forme de seau (blochi), bassinoire (caufo-lièch), chaudron (poirol), etc. A vivre dans ce tintamarre, ils devenaient sourds ou du moins sourdagnos (durs d’oreille). De là l’expression : “Sourd coumo ’n poirouliè”. » (Extrait de “De quelques termes de comparaison usités dans le dialecte villefranchois”, par J. Bénazet, dans Mémoires de la Société des amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 1969)

Vilafranca de Roergue, 1949

Photo

 Chaudronnier (pairolièr) travaillant une marmite en cuivre (ola) devant son atelier, 1949
© Société des amis de Villefranche et du Bas-Rouergue (Villefranche-de-Rouergue)

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 Chaudronnier (pairolièr) travaillant une marmite en cuivre (ola) devant son atelier, 1949
© Société des amis de Villefranche et du Bas-Rouergue (Villefranche-de-Rouergue)

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