Barrage hydroélectrique et hameau (mas) de Pinet, juin 1997

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Introduction

Barrage hydroélectrique et hameau (mas) de Pinet, juin 1997

« La société Sorgue et Tarn équipa sur la Sorgue, avant 1914, deux petites chutes au fil de l’eau. Millau avait besoin d’électricité pour ses usines et Roquefort pour ses chambres froides. Aussi, furent construits le barrage du Truel et, à partir de 1924, celui de Pinet, tous deux sur le Tarn. Les travaux d’aménagement et de construction du barrage et de l’usine de Pinet durèrent de 1924 à 1929 et fixèrent dans le site sauvage des Raspes plusieurs centaines de travailleurs. Avec ses 40 mètres de chute, le barrage poids de Pinet, aussi large que haut, était l’une des plus importantes réalisations hydro-électriques. Il dépend, depuis les nationalisations de 1946, de l’E.D.F. » (Extrait de Une commune du Rouergue, Le Viala-du-Tarn ; Foyer d’éducation populaire du Viala-du-Tarn, section archéologie et histoire, 1984)

Avec ses barrages sur Truyère (Truèira), Lot (Òlt), Tarn (Tarn) et Viaur (Viaur), le Rouergue est un important producteur d’énergie hydraulique. En 1885, l’abbaye de Bonneval à Espalion (Bonaval a Espaliu) produisait ses chocolats grâce à l’énergie électrique fournie par une centrale établie sur la boralde (boralda). Et cette ville dispose d’un éclairage public électrique en 1888.
Un premier barrage est construit en 1900 sur la Sorgue (Sòrga), pour alimenter Saint-Affrique (Sant-Africa) et Roquefort (Ròcafòrt), puis un second en 1902 pour alimenter une usine à Versols e Lapeyre (Verzòls e Lapèira). Ce fut l’origine de la société Sorgue et Tarn.
Mais, bien que certaines cités comme Entraygues sur Truyère (Entraigas) aient eu droit à l’éclairage électrique dès les premières années du XXe siècle, il a fallu attendre la fin des années 1990 pour électrifier une ferme située à proximité d’un barrage du canton. L’électrification de certains écarts ou d’exploitations isolés s’est faite progressivement jusque dans les années 1960. En 1939, 56 communes rurales et la moitié des foyers aveyronnais n’ont pas encore l’électricité. Parfois, des sites isolés mais placés sur un cours d’eau avaient l’électricité avant les villages.

L’équipement hydroélectrique se développa dans l’Entre-deux-guerres, fournissant du travail localement pour la construction des barrages et des usines. Quelques mas furent noyés.

« Pinet : Eglise de la Transfiguration du Sauveur, annexe de Ladepeyre.
Les archives de Saint-Amans tout récemment déposées aux Archives départementales permettront de préciser l’histoire de la terre de Pinet. Le château de Pinet fut donné en 1335 par Jean, comte d’Armagnac à Marques de Mostuéjouls. Les Montels, les Prévinquières (de Montjaux), les Roquefeuil (1649), les Durand de Solier (1662), les Rech et les Gualy (de Saint-Rome) en eurent successivement la seigneurie. Le château de Pinet fut pris par les catholiques en septembre 1576. C’est dans ce secteur que Maurice Genevoix a situé l’action de son roman Sanglar ou la Motte-Rouge. » (Jean Delmas, 1997)

Pinet del Vialar de Tarn, junh de 1997

Photo

Barrage hydroélectrique et hameau (mas) de Pinet, juin 1997
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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