Vue du château (castèl) et de l'église (glèisa), septembre 1986
Introduction
Vue du château (castèl) et de l'église (glèisa), septembre 1986
« En 1934-1942, H. Bousquet a publié en trois gros volumes l'Inventaire des archives du château de Vezins, dressé en 1749 par un feudiste de Nant, Antoine Vidal, et augmenté en 1817 par François de Lévézou de Vezins. L’ouvrage complété de notes est une véritable somme sur l’histoire de Vezins et de sa région.
La famille de Vezins est attestée depuis le XIIe s., elle se fondit dans celle du Luzençon-Lévézou (XIe s.), qui reprit le nom de Vezins à la suite d’un mariage qui eut lieu vers 1430. Cette famille possédait de nombreuses seigneuries dans les environs (Castelmus, près de Castelnau-Pégayrolles, Luzençon, Comprégnac, Bertholène, Recoules-Prévinquières, etc.). Elle s’est maintenue jusqu’à nos jours, présentant un cas remarquable de continuité. Elle a donné le jour à Arnaud de Lévézou, archevêque de Narbonne († 1149). Antoine II de Lévézou de Vezins, qui joua un rôle important pendant les Guerres de Religion, fut surnommé par Coligny “le Lion catholique” ; le chancelier de l’Hospital disait de lui : “C’est un homme à moytié de pur or et de feu ardent” († 1595). Son frère, Jean de Vezins, dit “Le Brave Vezins”, fut sénéchal du Quercy († 1581). Jean-Jacques Gabriel de Vezins fut évêque nommé de Lodève en 1790, mais ne fut pas sacré († 1806) ; Jean-Aimé de Vezins fut évêque d’Agen (1867). Enfin, Renaud, peintre et aquafortiste, élève d’Eugène Viala, mort en 1932, a été célébré en 1982 par des manifestations et des expositions à Millau, Rodez et Vezins.
Le château présente le plan tout à fait intéressant d'un fort, dans lequel se dressait primitivement une tour carrée et “dans le réduit duquel ses paysans avaient maisons pour recevoir leur personne et biens en cas de nécessité de guerres...”. La bâtisse brûla en 1642 et fut en grande partie reconstruite en suivant l’arrondi de la muraille (portails du XVIIe s.). Elle a été restaurée au XIVe et au XXe siècle. Comme à Mostuéjouls, une belle fontaine aux armes des seigneurs se trouve non loin du château.
L’église Saint-Pierre et Saint-Paul, qui était à l’origine la chapelle du château, a été refaite en 1855 avec les pierres de l’ancien édifice, en conservant les bas-côtés anciens. Elle renferme le tombeau de la famille de Vezins par Mahoux (1862).
Il y avait au Moyen Age une petite industrie de taillanderie. » (Jean Delmas, 1993)
Vesinh de Leveson, setembre de 1986