Armoiries de la famille de Vezins avec devise en occitan sur linteau (lindal, lundar) historié 1870 de cheminée (canton), avril 2001

Introduction

Armoiries de la famille de Vezins avec devise en occitan sur linteau (lindal, lundar) historié 1870 de cheminée (canton), avril 2001

« Per lo gratia de Dioux. »

« Per la gràcia de Dius. »

« Par la grâce de Dieu. »

« Les Vezins sont issus de trois familles dont la filiation est établie à partir du début du XIIe siècle : les Lévézou, les Luzançon, les Vezins. Ces trois familles sont de noblesse de chevalerie avant 1275.
Les Lévézou habitaient depuis 1050 au moins le château de Castelnau-de-Pégayrolles sur le Lévézou. Ils y restèrent jusqu’en 1270, date où il fut pris par Hugue d’Arpajon, beau-frère de Bernard de Lévézou parti à la Croisade. Les d’Arpajon le gardèrent jusqu’à la fin du XVIIe. Les Lévézou, depuis 1270, vécurent à Castelmus. Les Vezins, après la fusion avec les Lévézou, résidèrent surtout à Vezins qui était plus vaste, mieux situé et dont ils portaient le nom.
Bernard de Lévézou fut évêque de Béziers de 1128 à 1152 et fut le premier évêque à condamner l’hérésie des Albigeois.
Deux Lévézou furent croisés : Bernard II de Lévézou s’embarqua pour les croisades en 1190 à Port-Vendre. Son fils Bernard III était à la croisade de 1248.
Bérenger de Luzançon de Lévézou épousa, en 1420, Félix de Vezins. Il mourut en 1443. Le père de sa femme Félix, Vesian II de Vezins, ayant perdu son fils Vesian III de Vezins, légua tous ses biens à Jean de Lévézou, le fils de sa fille Félix, en 1446, à l’occasion du mariage de ce Jean de Lévézou avec Catherine d’Estaing, spécifiant que Jean de Luzançon de Lévézou « sera tenu de présent à l’avenir de porter le nom et les armes de la maison de Vezins les écartelant avec celles des Lévézou (celles des Vezins : de gueule aux trois clefs d’or en pal ; celles des Lévézou : d’azur au lion montant couronné d’or armé et lampassé de gueules.) »
Un ancêtre de Vesian de Vezins, Dalmas de Vezins était à la croisade de 1248.
Le château de Vezins, bâti au XIe siècle était très grand et avait un donjon très élevé dont une partie demeure. En effet, le 19 juillet 1642, le château brûla et fut reconstruit au XVIIe, mais il conserva la forme du château féodal. On ne suréleva pas les tours. La toiture est du XVIIe ainsi qu’une porte dans la cour d’honneur, la façade de la terrasse, et les fenêtres donnant sur les toitures. Le château fut restauré au XIXe.

Deux frères Vezins se sont illustrés au XVIe siècle. Antoine, né vers l'an 1522, épousa en 1556 Jeanne de Roquefort Morlas. Il eut des commandements importants sous les règnes de Henri II et ses fils François II, Charles IX et Henri III. « Rien ne se faisait dans le conseil d’en haut sans l’avoir fait venir pour avoir son avis. » C’est lui qui, profondément catholique, d’après l’historien Mézeray sauva le seigneur de Reyniès, protestant, lorsqu’ils étaient tous les deux à Paris au moment de la Saint- Barthélémy. Coligny l’appelait le lion catholique. Il mourut en 1595 et fut enterré à Vezins.
Son frère Jean fut sénéchal du Quercy et défendit Cahors contre Henri IV qui prit la ville malgré la défense héroïque du sénéchal, qui fut surnommé à cause de son courage “le brave Vezins”. Il fut blessé au siège de Cahors, mais il n’y mourut pas comme on l’a prétendu. Il vécut encore vingt ans. Le sénéchal Jean de Vezins est enterré dans la cathédrale de Cahors.
Au XVIIIe siècle, cinq frères Vezins étaient à la bataille de Fontenay (1745). Charles fut tué à la bataille de Dettingen en 1745, sur son cheval : on ne s’aperçut de sa mort qu’au bout de quelques instants et son visage était resté ferme. Son frère François avait été tué au siège de Milan en 1733, (ils ont donc été sept frères militaires). A la génération suivante, Jean-Jacques Gabriel fut vicaire général de Senlis, aumônier du roi Louis XVI ; il mourut en 1806 au château de Vezins après avoir été emprisonné pendant la Révolution comme ses deux frères et ses deux soeurs. En 1789, il avait été nommé évêque de Lodève, mais ne fut pas sacré.
C’est de son frère Antoine Alexis que descendent tous les Vezins actuels. » (abbé Antoine de Vezins, 1993)

Vesinh de Leveson, abrial de 2001