Laisser-passer de Jean Albouze, originaire des Brasses, à San Francisco, 19 juin 1860

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Introduction

Laisser-passer de Jean Albouze, originaire des Brasses, à San Francisco [Etats Unis d'Amérique), 19 juin 1860

Jean Albouze, né le 28 novembre 1828 sur la commune de Sainte-Geneviève, partit en Amérique une première fois comme chercheur d’or, puis une seconde fois à la fin des années 1850. Il revint à Paris vers 1860 avec le procédé de fabrication de l’eau de Seltz et commercialisa eau gazeuse et limonade rue du Maure dans le 3e arrondissement.
« C’est un chercheur d’or, Jean Albouze des Brasses, paroisse de Sainte-Geneviève sur Argence, qui ramena d’Amérique, vers 1860, la licence de fabrication de l’eau de Seltz qui évolua par la suite vers la limonade. Sa marque était “La Gauloise”.
Jean Albouze quitte son hameau à 18 ans pour gagner, à pied, la diligence Clermont-Paris. Arrivé à Paris, il se fait porteur d’eau et amasse assez d’économies pour se payer un passage sur un vapeur, un bateau, en direction de la Californie, à l’époque de la ruée vers l’or.
Il arrive à San Francisco après un voyage d’1 mois et 18 jours. A l’aide d’une pioche et d’une pelle, il cherche l’or. Succès moyen mais suffisant, nous diront ses descendants, puisqu’il rentre à Paris.
En 1854, il fonde une famille et fait construire un immeuble 11 rue de la Fontaine dans le 18e. Veuf en 1857, il repart aux Etats-Unis et revient vers 1860 avec la fameuse licence.
Il épousa en secondes noces Marie Célestine Dommergue de Paulhac sur la commune de Vitrac, puis Octavie Renoué en troisièmes noces. »
La brasserie / La braçariá
« Quand elle se trouvait proche de la Bastille, pour les 14 juillet de jadis, cette brasserie fabriquait toute la nuit de la limonade en bouteille, bouchon type champenois.
De la tireuse en ligne, par le brasseur, la figure parée du masque grillagé de fer pour se préserver de l’éclatement de la verrerie, sous la marque “Rex”, ce conditionnement surnommé par le fabricant “champagne des pauvres” faisait que l’une après l’autre, chaque bouteille étiquetée passait à l’acheteur.
Ce point de vente connu de tout le quartier et bien au-delà, provoquait la queue des gens en fête venus s’approvisionner pour pouvoir déboucher ici ou là ces champenoises au milieu des cris de joie, des chansons de rues et des nombreux bals de quartier. »
Le cheval / Lo chaval
« La guerre de 70 met son entreprise en sommeil mais, après la Commune, avec son ancien personnel, il redémarre son activité.
On tourne à la main saturateurs et machines, on livre avec des voitures à bras et, plus tard, c’est l’installation d’une machine à vapeur et la recherche d’au moins un cheval. Celui qui avait été réquisitionné rue de Maure par l’armée était parti faire la guerre aux Prussiens.
En 1871, Jean Albouze en achète un au marché de Vaugirard qui tient à peine debout, efflanqué, amaigri, galeux. Peu à peu, on retape ce malheureux cheval qui ressemble de jour en jour au précédent. Surprise de tous : c’était la même bête !
Dès sa première sortie, il s’arrêtait devant chaque client et connaissait la tournée aussi bien que le livreur. » (D’après des documents de Raymond Rouquette établis à partir de renseignements fournis par la famille Blanc des Chaldettes en Lozère)

19 de junh de 1860

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Laisser-passer de Jean Albouze, originaire des Brasses, à San Francisco, 19 juin 1860
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