Famille devant la maison natale (ostal naissedor) de l'abbé Justin Bessou, plaques commémoratives écrites en occitan, à Méjalanou

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Introduction

Famille devant la maison natale (ostal naissedor) de l'abbé Justin Bessou, plaques commémoratives écrites en occitan, à Méjalanou.

« Méjalanou : Maison natale de l’abbé Justin Bessou (1845-1918), auteur, entre autres, de D’al brés a la toumbo et de Countès de la tata Mannou, père de la renaissance des lettres d’oc en Rouergue. » (Jean Delmas, 1999)

L'abbé Justin Bessou, né à Méjalanou sur la commune de Saint-Salvadou, a laissé un souvenir impérissable dans la mémoire des familles qui l'ont côtoyé. Majoral du Félibrige, il est le plus connu des écrivains rouergats de langue d'oc de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.

Au XIXe, on redécouvre la civilisation romane et occitane avec ses trobadors. Frédéric Mistral, qui sera Prix Nobel de littérature pour son œuvre écrite en occitan de Provence, fonde le Félibrige (1854) dont Justin Bessou sera élu majoral. 

Avec Justin Bessou, le canton de Rieupeyroux détient un des plus fameux félibres rouergats. La personnalité et l’œuvre de Justin Besson, l’enfant de Méjalanou, ont profondément marqué le Rouergue occitan. 

On retrouve encore aujourd’hui ses chansons comme Cantatz-cloquièrs, La cançon de las sègas, Quand lo nenin serà bèl… dans tout le département de l’Aveyron. Ses œuvres, constamment rééditées, se retrouvent jusque dans certains greniers de Rouergats à Pigüé. 

Les histoires sur Bessou, son fichu caractère et son humour légendaire, issues de sa vie ou de ses œuvres, sont encore racontées par les anciens. 

Parce que son inspiration est puisée directement dans la tradition orale et le vécu de son temps, l’œuvre de Bessou conserve une inaltérable fraîcheur et un incomparable intérêt linguistique, ethnographique et littéraire. 

Lui, lo rector cuol blanc de Saint-André de Najac, au franc-parler, fut l’ami de l'instituteur (regent) de Laguépie, son voisin, cuol roge et franc-maçon, Antonin Perbosc, fondateur de l’occitanisme. 

Tous les défenseurs de la langue occitane en Rouergue, quelle que fût leur sensibilité, à commencer par le républicain Henri Mouly (1896-1981) et le sympathisant communiste Jean Boudou (1920-1975), le reconnurent comme maître. 

Vicaire à Saint-Geniez d'Olt et à Marcillac avant d’être curé à Lebous, puis à Saint-André de Najac pendant un quart de siècle, Bessou ne laissa jamais indifférent.

Mejalanon de Sent-Sauvador / Sant-Salvador

« ​L’ostal que soi nascut n’es pas riche ni paure ;

Nòu i avèm espelit, e nòu li podiam claure, 
E i avèm pas patit, mai que dins un castèl, 
Los potons, l’ai(g)a fresca e lo pan del cantèl. »


« ​La maison où je suis né n’est ni riche, ni pauvre ;
Neuf nous y avons éclos, et neuf nous y pouvions tenir,
Et nous n’y avons pas manqué, plus que dans un château,
De baisers, d’eau fraîche et de pain du chanteau. »

« Besson nasquèt a Mejalanon, una borieta de Segalar en Roergue, a mièg-camin entre Riupeirós, Vilafranca e Najac, lo 31 d’octobre de 1845. En 1858, dintrèt al Seminari grand de Rodés per estudiar. Foguèt vicari a Sant-Ginièis (1872-1877), puèi a Marci­lhac (1877-1881), abans d’èsser mandat curat a Lebós (1881-1886). Mestregèt enfin, vint ans de reng, la parròquia de Sant-Andriu de Najac (1886-1906) abans de prene sa retirada a Rodés de 1906 a 1912. En 1902, foguèt elegit majoral del Felibritge e nomenat canonge. Pas canonge de catedrala, canonge bufèc. En 1912, se mudèt a Vilafranca de Roergue ont se daissèt morir de gripa espanhòla lo 29 d’octobre de 1918. » (d’après l'abbé Louis Combes dit Joan de Cantalausa - 1925-2006)

Photo

Famille devant la maison natale (ostal naissedor) de l'abbé Justin Bessou, plaques commémoratives écrites en occitan, à Méjalanou
© LOUPIAS Robert (St-Salvadou)

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