Los cornards
Introduction
L'après-midi du lundi de Pâques, deuxième jour de la fête patronale de Saint-Rome de Tarn, a lieu le défilé des cornards.
Des habitants de la commune, déguisés, se saisissent des derniers mariés de l'année et les conduisent sur une charrette, accompagnés par la musique et dans un brouhaha assourdissant de huées et de sons de cornes, jusqu'au pré de Barra où, à l'issue d'une parodie de jugement, ils leur font faire plusieurs pirouettes au milieu de l'hilarité générale.
Un tribunal de circonstance composé d'un juge, d'un avocat, et d'un accesseur prononce la sentence cependant qu'une chanson en accompagne l'exécution.
Le pré de Barra dans lequel se déroulent le jugement et l'exécution de la sentence appartient à un particulier mais se trouve grévé depuis un temps immémorial du droit de faire sauter les cornards une fois l'an. Le propriétaire doit en outre fournir un barricòt de vin.
C'est dans ce breuvage que les cornards doivent tremper la tige d'un chou avec lequel ils signent leur nom sur le registre après l'exécution du jugement.
Autrefois on ne faisait sauter que les jeunes mariés originaires de la paroisse ou dont l'épouse était née dans la paroisse. (CORDAE)
Son
Gervais THOMAS
né en 1913 à Saint-Rome de Tarn.
Transcription
Occitan
Français
En grand' jòia reçachut,
Lo prenèm ambe nautres,
Cornard coma los autres !
Cornard !
Sauta cornard !
Tripla cornard ! »
« Voilà un nouveau venu,
En grande joie reçu,
Nous le prenons avec nous,
Cornard comme les autres !
Cornard !
Saute cornard !
Triple cornard ! »