La pesca ambe los pòrcs

Collecté en 2000 Sur la Commune de St-Parthem Voir sur la carte
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Introduction

La pêche, souvent pratiquée avec des techniques prohibées, procurait un complément d’alimentation ou de revenu apprécié.

Les bons braconniers respectaient les équilibres naturels.

L'épervier (esparvièr, esparvial) est un grand filet rond et lesté que le pêcheur jetait selon une technique précise.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

André MOLÉNAT

né en 1921 aux Pandariès de Saint-Parthem, décédé en 2013.

Transcription

Occitan
Français
« La pesca que vau vos racontar aquò's pas la pesca que se fa ara. Es una pesca que se podiá far benlèu al debut del siècle, a quauquas annadas pròche.
Quand volián un plat de peis, a la sason… A la darrèiriá, qu'engraissàvem les pòrcs, les menàvem s'alacar al bòrd del Lòt e aquí treblavan l'ai(g)a e bien sûr, pardí, aquò fasiá de besonhs e daissàvem aquò aquí pendent un moment. Après, les retiràvem e les peis venián se rendre compte de que s'èra passat e modilhavan dins les besonhs. Cercavan se trobavan quicòm a lor gost. E, a-n-aquel moment, ambe l'esparvièr, aviam pas de mal a atapar un plat de peis. Èrem se(g)urs de tornar pas partir bredolha.
Metiam les filets, aviam de filets, èrem autorizats jusca la malha 27, aquò's 27 mm en carrat. Les metiam lo ser. Les caliá metre abans que lo solelh se ja(gu)èssa. Demoravan aquí pendent la nuèit e, lo matins, caliá esperar que lo solelh sia(gu)èssa levat per dire de les ramassar. »
La pêche avec les cochons
« La pêche que je vais vous raconter n'est pas la pêche qui se pratique aujourd'hui. C'est une pêche qui pouvait se faire au début du siècle, peut-être, à quelques années près.
Quand ils voulaient un plat de poissons, à la saison… L'automne, quand nous engraissions les cochons, nous les conduisions au bord du Lot pour qu'ils s'ébrouent et là ils troublaient l'eau et bien sûr, évidemment, ils faisaient leurs besoins et nous laissions cela un certain moment. Après, nous les retirions et les poissons venaient voir ce qui s'était passé et mangeaient les excréments. Ils cherchaient s'ils trouvaient quelque chose à leur goût. Et, à ce moment-là, avec l'épervier, nous n'avions pas de mal à attraper un plat de poissons. Nous étions sûrs de ne pas repartir bredouille.
Nous mettions les filets, nous avions des filets, nous étions autorisés jusqu'à la maille 27, c'est 27 mm en carré. Nous les mettions le soir. Il fallait les mettre avant que le soleil ne se couche. Ils restaient là pendant la nuit et, le matin, il fallait attendre que le soleil soit levé pour dire de les ramasser. »

Localisation

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