Lo tropèl d'abelhas

Collecté en 2003 par IOA Sur les Communes de St-Laurent-de-Lévézou, Vézins-de-Lévézou Voir sur la carte
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Introduction

Ce texte est généralement chanté en parodie du sacré. Les parodies du sacré sont calquées sur des matrices issues de la liturgie, en l'occurrence ici les “Lamentations de Jérémie”.

Il semblerait que le terme d'oelhas, désignant les brebis et peu fréquent en Rouergue, ait été remplacé par celui d'abelhas (abeilles).

Le mot oelhas a donné ouailles en français.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Léa VAISSIÈRE

née Bertrand en 1927 à Vezins, décédée en 2017.

Transcription

Occitan
Français
« La femna de l’autan
De delai lo solelh ne va.
Me volián lo(g)ar per pastre de fedas,
Mès ieu me voliái lo(g)ar per pastre d’abelhas.
Sabiái ben quantas d’abelhas aviái,
Mès sabiái pas quantes de bornhons me caliá.
Quand sesquère a las comptar,
Me'n manquèt una.
L’anère quèrre amont al cap d’un trucanèl,
Que sèt lops la manjavan ambe lo margue.
Anère vite a-n-acò d’un serralhièr
Que me fasquèsse un margue.
Al luòc de me far un margue,
Me fasquèt una pescorleta.
E anère a la pesca.
Al luòc de pescar de peisses,
Pesquère un polit chavalon blanc.
E i montère vite dessús.
Mès vegère que garrelejava.
Agachère vite de qué i aviá dins aquel pè.
I aviá cinc quintals de favas cuèchas mens una,
Que las anère quèrre ambe sèt parelhons de buòus,
Que se las ère pas anadas quèrre,
Encara i serián. »
Le troupeau d'abeilles
« La femme de l'autan,
Au-delà du soleil s'en va.
Ils voulaient me louer comme gardien de brebis,
Mais moi je voulais me louer comme gardien d'abeilles.
Je savais bien combien d'abeilles j'avais,
Mais je ne savais pas combien de ruches il me fallait.
Quand je fus à les compter,
Il m'en manqua une.
J'allai la chercher là-haut au sommet d'une colline,
Car sept loups la mangeaient avec le manche.
J'allai vite chez un serrurier
Pour qu'il me fasse un manche.
Au lieu de me faire un manche,
Il me fit une épuisette.
Et j'allai à la pêche.
Au lieu de pêcher des poissons,
Je pêchai un joli petit cheval blanc.
Et j'y montai vite dessus.
Mais je vis qu'il boitait.
Je regardai vite ce qu'il y avait dans ce pied.
Il y avait cinq quintaux de haricots cuits moins un,
Que j'allai chercher avec sept petites paires de bœufs,
Car si je n'étais pas allée les chercher,
Encore ils y seraient. »

Localisation

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