Desruscar las castanhas secas

Collecté en 1997 Sur la Commune de St-Laurent-d'Olt Voir sur la carte
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Introduction

Très riches en oligo-éléments, les châtaignes séchées (auriòls) étaient utilisées aussi bien pour nourrir les hommes que pour le bétail. On les réduisait même en farine.

On mettait les auriòls dans un sac de jute (saca) pour en enlever la première pelure. On pouvait également utiliser un tronc creux (soca, bornhaca) et une massue. Pour retirer la seconde peau, on employait un instrument tressé appelé bergadoira, bargador, bargadoira, batedor ou saquijador.

Pour pouvoir les consommer, les auriòls devaient être cuits à l’eau ou dans du lait.

En Rouergue, plusieurs termes désignent la châtaigne séchée : auriòl, castanhon, secon, rufet, rufòl, afachon…

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Lucien LAMIC

né en 1903 à Belert de Canet d'Olt.

Transcription

Occitan
Français
« Quand èran secas, podián esperar, dins l'ivèrn, lo jorn que l'òm aviá lo mai lo temps. Sustot, tant que possible ambe lo vent del nòrd, que lo temps seguèsse pas umide per las picar. Per las picar, las metiam dins un sac. Nos metiam a dos : un teniá lo sac d'un caire e l'altre de l'altre e picàvem sus un soc o sus una gròssa pèira, o sul balet o sus l'escaliá, peu importe,jusca que se plomavan totas solas. E pièi après las caliá passar al curvèl. Aviam de curvèls qu'èran faches exprès. Fasián un rond en boès, un disque en boès, coma los curvèls que passavan la farina mès, al luòc d'èstre ambe de toalha fina, èran faches pas qu'ambe de bridolas. Laissavan passar la plomalha e mantenián la castanha. Coma aquò se fasiá un triatge a pus près pròpre. »
Écorcer les châtaignes sèches
« Quand elles étaient sèches, elles pouvaient attendre, dans l’hiver, le jour où on avait le plus de temps. Surtout, autant que possible avec le vent du nord, pour que le temps ne soit pas humide pour les battre. Pour les battre, nous les mettions dans un sac. Nous nous mettions à deux : un qui tenait le sac d’un côté et l’autre de l’autre et nous tapions sur une souche ou sur une grosse pierre, ou sur le perron ou sur l’escalier, peu importe, jusqu’à ce qu’elles se pèlent toutes seules. Et puis ensuite, il fallait les passer au crible. Nous avions des cribles qui étaient faits exprès. Ils faisaient un cercle en bois, comme les cribles pour passer la farine mais, au lieu d’être faits avec de la toile fine, ils n’étaient faits qu’avec des éclisses. Ils laissaient passer les écorces et gardaient les châtaignes. Comme ça on faisait un tri à peu près propre. »

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