Vue générale, vers 2010

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Introduction

Vue générale, vers 2010

Le terme de ribièira (latin ripa) ne désigne pas le cours d’eau car celui-ci porte en général un nom propre ; il désigne le fond de la vallée ou l’ensemble de celle-ci.
Le fond des vallées était consacré aux cultures vivrières et aux fourrages cependant que les versants bien exposés étaient couverts de céréales ou de vignes cultivées en terrasses (faissas, laissas...).

Toponymes ayant un rapport avec ribièira (latin) : Le toponyme de ribièira se rencontre parfois sur des hauteurs où se trouvent des terrains comportant des galets, des graviers et du sable. Ce terme peut être utilisé dans le langage courant pour les vallons. On parlera ainsi de la ribièira de Marcilhac.
La Ribièira, Ribièira de Tarn, La Ribièireta, Lo Ribièiròl...

« Saint-Geniez fut une ville, comme Rodez ou Millau, avec tous les avantages et les caractéristiques qui sont attachés à une institution urbaine. Un des premiers est la vie intellectuelle qui bénéficia de personnalités remarquables comme l'abbé Raynal, l'encyclopédiste Bonnaterre, l'architecte Parate, Mgr Frayssinous, Mgr Borderie, Tedenat, le médecin Simon Rogery, etc. Le lecteur se reportera aux monographies de l'abbé Bousquet, de l'abbé Joseph Chaliès, de L. Fontanié, de L. Mercadié et au Comité de surveillance de Saint-Geniez d'Olt de J.-L. Rigal.
L'origine de Saint-Geniez d'Olt est peut-être au Puech del Rey, sur la rive droite, vraisemblablement oppidum transformé en château, passé des comtes de Toulouse au roi de France. Saint-Geniez fut une des quatre châtellenies du Rouergue, données au comte d'Armagnac par Charles V en 1370. La place, reprise par Louis XI, fut confiée à Gaston de Lyon, sénéchal de Toulouse, et revint enfin au domaine royal. Jamais pris par les Anglais, les routiers ni les protestants, le château fut pourtant démantelé en 1620 par ordre de Richelieu.
En 1345, la ville fut dotée de privilèges, (l'élection de quatre consuls), par les commissaires du duc Pierre de Bourbon, lieutenant du roi en Languedoc. L'activité s'organisa bientôt à la tête du pont sur la rive gauche, plus large. Mais la ville fut en partie brûlée par les Anglais en 1384, prise par les protestants en 1569 et en 1586 et ravagée par la peste à la fin du XVIe s. En 1643, les croquants vinrent piller la maison de Dumas, marchand et élu, c'est-à-dire fonctionnaire fiscal.
Cette faiblesse militaire évidente de la ville ne doit pas faire oublier les avantages qu’elle tirait des maisons religieuses (comme le couvent des Augustins), des établissements d'enseignement (le séminaire) et de bienfaisance, et des activités industrielles, liées aux tanneries et draperies qui se développèrent surtout au XVIIe et au XVIIIe s., en relation avec les fabriques de drap du Gévaudan. Le cadis et cordelats furent exportés vers l'Espagne, vers la Méditerranée orientale et l'Italie par le port de Livourne où se trouvaient des entrepôts (famille Couret, fin XVIIe s.) puis vers les îles d'Amérique où l'on en faisait des tangas (ceintures des Noirs).
En 1789, Saint-Geniez était une des villes les plus florissantes de la province. Elle fut choisie comme chef-lieu de district révolutionnaire et vit alors l'influence du conventionnel François Chabot (1756-1794), un de ses enfants. Sur le plan industriel, elle connut encore de l'activité grâce à la fourniture de doublures pour les uniformes militaires sous le 1er Empire. Au XIXe siècle, les fabriques de drap de troupe et de cadisserie de MM. Muret, Solanet et Palangié fonctionnaient encore à un bon régime. En 1864, les filatures de Saint-Geniez employaient 320 ouvriers des deux sexes et 3 300 broches étaient mises en mouvement par des moteurs mécaniques. Cependant, les chiffres de la population révèlent une décadence progressive : 3 000 habitants en 1835, 2 804 en 1854, 1 863 en 1954. La dernière usine textile a fermé récemment. Par contre, la culture de la fraise, développée sur les coteaux autrefois plantés de vigne, à l’initiative d'Antoine Sannié, fut une des plus notables créations de ces cent dernières années.

Eglise paroissiale : le prieuré de Saint-Geniez fut donné à Saint-Victor de Marseille par Pons Stephani, évêque de Rodez, en 1082. De l'église construite au XIIe siècle et orientée il reste les vestiges du chevet qui devait être pourvu d’une crypte, et quelques éléments de la dernière travée. Elle fut reprise au XVe s. et agrandie au XVIIe siècle et de 1715 à 1761 par l'ajout d'une grande nef tournée vers le nord. A l’intérieur, ancien rétable de l'église du XVIIe siècle et tableau de la Cène apporté de Livourne vers 1650. Au maître-autel, grand retable à baldaquin du XVIIIe s. à la gloire de saint Geniez. Chapelle de Saint-Macaire, patron des laboureurs. Chapelle des Frézals avec tombeau de Simon Frézal (1422) et mausolée de Mgr Frayssinous, pair de France, précepteur du Dauphin, sculpté par Raymond Gayrard : les bas-reliefs sont de David d'Angers (1844).
Chapelle et couvent des Augustins : les Augustins se fixèrent là vers 1347 après un échec à Sainte-Eulalie. L'édifice des XIVe et XVe siècles porte les armes de Bonne de Berri comtesse d'Armagnac, et celles de Guillemot de Solages, conseiller du comte d’Armagnac († 1418). Astorg de La Tour, évêque de Lodève, demanda d'y être enterré (testament de 1361). Nombreuses dalles funéraires d'artisans.
La chapelle servait d'annexe pour l'église de Marnhac trop éloignée de la majorité des habitants. Malgré le vœu de divers habitants, elle ne fut pas érigée en succursale après le Concordat. Elle servit alors de chapelle aux Pénitents blancs. La chapelle renferme encore un triptyque de la fin du XVe siècle, attribué à des artistes flamands itinérants.
Le couvent fut réparé en 1620 avec les débris du Castèl del Rei. Il sert en partie aujourd'hui d'Hôtel de ville. Cloître.
Chapelle de N.-D. Jouery ou du Bout du Lac : ancienne chapelle réunie au séminaire de Saint-Geniez.
Chapelle N.-D. des Buis, à 2 km de Saint-Geniez : construite en 1827, en remplacement d'un petit oratoire. Pèlerinage.
Chapelle Saint-Antoine, rue de la Poujade sur le chemin du Batut : bâtie en 1721 à la suite d'un vœu à Saint-Antoine d'un fabricant de Saint- Geniez, Antoine Serres, qui faillit être emporté par une crue du Lot.
Chapelle des Pénitents noirs (ancien hospice) : dédiée à saint Jean-Baptiste. Belle voûte en bois surbaissée, ornée (en 1705) de peintures, par Jean et Charles Grandon : Assomption, Elie enlevé sur un char de feu, Evangélistes, Ermites, etc. Rétable avec la figuration de la Décollation de saint Jean-Baptiste. La chapelle a été restaurée.
Ermitage Saint-Pierre des Buis : sur l'arrête orientale du Puech del Rey. C'est là qu'auraient été massacrées les dames de Pomayrols chassées du monastère de La Fage par les protestants. La cloche de l'ermitage roula au gouffre du Peintier, où on l'entend sonner tous les ans la veille de la Saint-Jean, selon la légende.

(Petit) Séminaire Saint-Charles : fondé en 1666 par Fr. Roger, bourgeois de Saint-Geniez, et dirigé alors par les oblats de Marie, affiliés aux Bonalistes, de Villefranche de Rouergue. Le collège avait 300 élèves au XVIIe siècle. Il contribua grandement à la renommée intellectuelle de Saint-Geniez. Fermé à la Révolution, il fut recréé en 1802 par l'abbé Vidal, transformé en institution secondaire communale en 1811, confié de nouveau à l'Eglise sous le nom d'institution de Saint-Denys (en souvenir de Mgr Frayssinous). Il avait alors 200 élèves. Il cessa de fonctionner en 1904.

Couvent des sœurs de l'Union ou Miramiones, fondé vers 1680 : il fut incendié en 1770 et supprimé en 1792. Il fut restauré en 1818 par la mère Couret du Terrail, supérieure des Filles de Notre-Dame. Ecole de filles.
Couvent des sœurs du Travail : congrégation proche de la précédente. Chapelle.
Hospice : fondé en 1334 par Robert Verlaguet, notaire de Saint-Geniez. Il fut confié à la domerie d’Aubrac qui nommait l'administrateur ou commandeur. Un nouvel hospice fut construit au début du XVIIIe siècle et approuvé en 1745. Il était administré par les dames de la Miséricorde. Il fut doté en 1712 par Jean de Fajole, sieur de La Ferrière.
Ses biens furent vendus à la Révolution. Mais le patrimoine fut reconstitué au début du XIXe s. et l'édifice fut lui-même restauré.
Hôtel-Dieu : créé à l'initiative de Rogery, maire de Saint-Geniez et réuni à l'hospice.
Hôtel de Ville : établi dans l'ancien couvent des Augustins par le même Simon Rogery, médecin et maire de 1804 à 1843. La façade fut refaite du côté des fossés. La salle des séances du conseil municipal est ornée de portraits, de bustes, de souvenirs de compatriotes célèbres ; abbé Raynal, Rogery, Mgr Frayssinous, Mgr Borderies, évêque de Versailles, le général et le colonel Higonet, Sannié, etc. Il abrite également une remarquable bibliothèque de plus de 3 000 volumes, créée en 1823 par Rogery (ouvrages de l'ancien collège, doubles de la bibliothèque municipale de Rodez, ouvrages de Rogery et de Jules Duval).
Monument de Madame Talabot, née Marie Savy, œuvre du sculpteur Magne (1892), avec statue et bas-relief de Barrias et trois bas-reliefs de Denys Puech. Il occupe l’emplacement de l'ancien Castèl de Rey.
Pont : fut l'œuvre de l'architecte Parate (1671). Il était fortifié sur la rive droite par une tour qui brûla en 1745. » (Jean Delmas, 1991)

Sant-Ginièis de ribas d'Òlt, vèrs 2010

Photo

Vue générale, vers 2010
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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