Lo portaire

Collecté en 2000 Sur la Commune de St-Chély-d'Aubrac Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

La tradition orale a gardé le souvenir des hivers particulièrement rigoureux et des moyens rudimentaires dont on disposait pour aménager des passages dans la neige : per copar la calada. La tournée du facteur était parfois compliquée.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Emilien MAGNE

né en 1919 à Saint-Amans (48), décédé en 2017.

Transcription

Occitan
Français
« E, a-n-aquel moment… Se ara fa pas bien d’ivèrn, a-n-aquel moment ne fasiá : avián pas besonh de fabricar de nèu que n’i aviá prossa coma aquò.
Aquò se passava coma podiá. A pè… Aviái començat a pè e finit en voetura. Mès a-n-aquel moment lo caçanèu n’i aviá pas coma uèi ! Ère tot sol per montar de Sant-Chèli, à part qualques rainalds par ci, par là, que circulavan, aquò èra tot ! I aviá pas degús et puis fasiá un dròlle de temps ! Ai passat qualquas annadas… Las annadas 50-60 que merci ! E ai vist los poteaux téléphoniques entarrats aquí a la sortida del bòsc de Gandiluòc, quand fasiá de vent, qu’amenava la nèu.
Fasiái sièis montanhas, sièis masucs. A ! n’ai coneissut de montanhòls, de çò que dison los buronniers ara. N’i aviá de bons e n’i aviá de totes ! Aquò fasiá vint-a-cinc quilomèstres de mai.
E ara n’i a pas qu'una, montanha, alara aquò fa que an pas a i anar ! »
Le facteur
« Et, à cette époque... Si aujourd'hui il n’y a pas vraiment d’hiver, à cette époque, il y en avait : ils n’avaient pas besoin de fabriquer de la neige, il y en avait assez comme ça.
On faisait comme on pouvait. À pied... J’avais commencé à pied et j’ai fini en voiture. Mais à cette époque il n’y avait pas de chasse-neige comme aujourd’hui ! J’étais tout seul pour monter de Saint-Chély, à part quelques renards par-ci par-là qui circulaient, c’était tout ! Il n’y avait personne et il faisait un drôle de temps ! J’ai passé quelques années... Les années 50-60, merci ! J’ai vu les poteaux téléphoniques enterrés, là, à la sortie du bois de Grandilhoc, quand il y avait du vent qui poussait la neige.
Je faisais six montagnes, six burons. Ah ! j’en ai connu des montagnols, ceux qu’on appelle des buronniers maintenant. Il y en avait des bons et de tous caractères ! Ça faisait vingt-cinq kilomètres de plus.
Et maintenant, il n’y a qu’une montagne, donc ils n’ont pas à y aller ! »

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...