Introduction
Selon un calendrier immuable, les bêtes montent sur l'Aubrac le 25 mai et en redescendent pour la Sent-Guirald (Saint-Géraud), le 13 octobre. Elles passent la belle saison dans des pâturages d’altitude appelés montanhas.
Dans les burons (masucs), on fabriquait jadis la fourme d'Aubrac.
Sur l'Aubrac l'équipe type des buronniers (montanhièrs) était composée d'un cantalés, d'un pastre, d'un vedelièr et d'un rol.
La traite (molza) des vaches avait lieu deux fois par jour, matin et soir.
Avant la traite, le vedelièr et le rol laissaient téter un peu le veau (amairar ou mairejar, de maire : mère) puis ils l'attachaient à la patte antérieure de sa mère (cambilhar). Le cantalés et le pastre commençaient alors à traire (mólzer). Ce leurre permettait à la vache de délivrer son lait. Petit à petit on laissait de moins en moins de lait au veau.
Pour la fabrication des cordes (cambilhas), on utilisait du crin de queue de jument ou de vache et du fil de chanvre, lo cambi, qu’il fallait carder à la main avec des peignes appelés penches de cardaire puis filer au rouet (rodet) et le mêler au crin en vrillant (tòrcer).
Certaines familles s’étaient spécialisées dans la fabrication des cambilhas. Elles passaient dans les exploitations pour acheter le crin des queues de juments, les crinières ne convenant pas. Les cambilhas ne se dégradaient que très lentement. Les moins exigeants coupaient la pointe de la queue des vaches et en confectionnaient leurs cambilhas.
Ethnotexte
Lucien CHASSAN
né en 1921 aux Enfrux de Saint-Chély d'Aubrac.
Transcription
Occitan
Français
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