La porcèla

Collecté en 2000 Sur les Communes de St-Affrique, St-Beauzély Voir sur la carte
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Introduction

Cette formule se récite en caressant la paume de la main de l'enfant, puis en désignant les doigts (du pouce vers l’auriculaire) et en terminant par des chatouilles dans le creux de la main.

Dans la version la plus commune en Rouergue, il s'agit d'un petit lièvre (una lebreta).

Paul tient cette formule de son grand-père (papeta).

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Paul QUERBES

né en 1922 à Saint-Beauzély.

Transcription

Occitan
Français
« E ben, quand ère trace, aviái tres o quatre ans, ère sovent a cò del papet e de la mameta, los parents de ma maire. S’apelavan Mionac, es a dire Mionac e la Mionaga.
Aquel jorn, èran assetats al pè del fuòc, sus la cadièira, e ieu dintre :
“Ten, vèni te caufar.”
E m’assete suls ginolhs del papeta.
E èrem aquí, agachàvem lo fuòc, papeta me teniá per que tombèsse pas, aviái tres o quatre ans e ère pas plan segur sus son ginolh. Ère assetat sus lo ginolh de drecha, e pièi :
“Te tenes plan, pichon ?
– Oui, me tene.
– Te vau contar una pichòta istoèra : los porcelons.
“Per aquela pradèla,
Passèt una porcèla,
Que menava tres porcelons,
Lo lop li’n bandèt dos,
E lo pus pichon fasiá :
Conhet, conhet, conhet, conhet, conhet !”
Me sovene pas mai d’aquò. Sai pas se i a mai, ne sabe pas mai. »
La truie
« Eh bien, quand j’étais petit, j'avais trois ou quatre ans, j’étais souvent chez mon pépé et ma mémé, les parents de ma mère. Ils s’appelaient Mionac, c’est-à-dire Mionac et la Mionague.
Ce jour-là, ils étaient assis devant le feu, sur une chaise, et moi je rentre :
“Tiens, viens te réchauffer.”
Et je m’assieds sur les genoux du pépé.
Et nous étions là, nous regardions le feu, pépé me tenait pour que je ne tombe pas, j’avais trois ou quatre ans et je n’étais pas très sûr sur son genou. J’étais assis sur son genou de droite, et puis :
“Tu te tiens bien, petit ?
– Oui, je me tiens.
– Je vais te raconter une petite histoire : les porcelets.
“Dans cette prairie,
Passa une truie,

Qui conduisait trois porcelets,
Le loup lui en tua deux,
Et le plus petit faisait :
Cougnét, cougnét, cougnét, cougnét, cougnét !”
Je ne me souviens plus de cela. Je ne sais pas s’il y a autre chose, je n’en sais pas plus. »

Localisation

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