Lo gaudon del paure

Collecté en 1993 par IOA Sur la Commune de Sébrazac Voir sur la carte
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Introduction

Des pauvres passaient de ferme en ferme pour demander un peu de nourriture en échange d'une prière. Ils obtenaient parfois la permission de passer la nuit à la grange, après avoir confié leurs allumettes au propriétaire. Ils effrayaient les enfants.

Ethnotexte

Armandine BURGUIÈRE

née Bony en 1913 à Sébrazac.

Transcription

Occitan
Français

« Passava de paures. Disián la pregària davant la pòrta. Naltres, amai que siaguèssem pas riches, jamai nos aviá mancat per manjar. Alara la mamà fasiá de bravas ola- das de sopa. Diguèt a-n-aquel òme, que tot lo monde li balhavan de pan mès l’aviá tot sec : "Mès paure òme, dintratz, donatz-me aquel pan que lo vos vau escalcir de sopa, aquí !”. Me sembla que lo vese, aquel gaudon de tèrra, lo li te rempliguèt d’aquela sopa. Paure monde, se èra urós aquel òme ! Aquel gaudon, lo metiá a l’aiguièira, la mamà e disiá : “Aquò es lo gaudon deI paure, quand tornarà, lo li tornarem remplir”. »

« Il passait des pauvres. Ils disaient la prière devant la porte. Nous, même nous n’étions pas riches, nous n’avons jamais manqué de nourriture. Alors maman faisait de grandes marmites de soupe. Elle dit à cet homme, tout le monde lui donnait du pain mais il l’avait tout sec : “Mais pauvre homme, entrez, donnez-moi ce pain, je vais vous le tremper dans la soupe, là !” Il me semble que je le vois, ce petit récipient en terre, elle le lui remplit de cette soupe. Mes pauvres, comme il était heureux cet homme ! Ce gaudon, elle le mettait sur l’évier, maman, et elle disait : “C’est le gaudon du pauvre, quand il reviendra, nous le lui remplirons à nouveau de soupe.” »

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