Lo Diable en fial

Collecté en 1994 par CORDAE Sur la Commune de Sébrazac Voir sur la carte
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Introduction

A côté des trèvas, le Drac (dénommé Drap dans le pays) était au centre des peurs et des récits d'expérience.

Être protéïforme par excellence, il n'est pas toujours facile d'en préciser la silhouette. On le rencontrait fréquemment sous la forme d'un agneau, d'un mouton noir, ou d'une bobine de fil, comme c'est ici le cas. On pouvait aussi le rencontrer sous la forme d'un cheval flanqué d'une boule de feu sur le dos.

Le Drap pouvait se confondre parfois avec d'autres êtres familiers proches des fadarèlas, des mesenièiras ou des fachilièiras, dont nous avons entendu parler dans d'autres régions de l'Aveyron, personnages peuplant les abords des ruisseaux et des rivières, que l'on entend souvent la nuit battre le linge.

Le Drap jouait également le rôle de peur enfantine et on en menaçait les enfants toutes les fois qu'il s'agissait de les faire tenir tranquilles. D'autres dans le même but invoquaient le personnage de la Marie quand freta.

De même que pour les trèvas, certaines personnes se déguisaient en Drap pour effrayer des voisins ou des personnes importunes. (CORDAE)

Son

Euphrasie FARRENQ

née Baules en 1900 à Sébrazac.

Transcription

Occitan
Français

« E quand disián que i aviá una filha, una que se maridava, aviá crompada una rauba roja e trobèt un escaut, alara di(gu)èt :
“Ten, vau prene aquel afaire... Aquò farà bien per cóser la miá rauba.”
E en efèt, fa(gu)èt far la rauba e la fa(gu)èt cóser amb aquel fial.
E pièi quand arribèron a la glèisa, que se maridavan, quand arribèt tornar dins la glèisa, alara al benedichièr, tota la rauba tombèt per tèrra. Per çò que comprenètz ben que de la part del Diable... Lo Diable voliá pas dintrar dins la glèisa. »

« Et quand ils disaient qu'il y avait une fille, une qui se mariait, elle avait acheté une robe rouge et elle trouva un écheveau, alors elle dit : “Tiens, je vais prendre ce truc... Ça ira bien pour coudre ma robe.”

Et en effet, elle fit faire la robe et elle la fit coudre avec ce fil.

Et puis quand ils arrivèrent à l'église, alors qu'ils se mariaient, quand elle arriva dans l'église, alors au bénitier, toute la robe tomba par terre. Parce que vous comprenez bien que de la part du Diable... Le Diable ne voulait pas rentrer dans l'église. »

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