Lo cambe
Introduction
Le linge était en général produit sur place avec la laine des brebis (lana de las fedas) ou avec des fibres végétales : le chanvre (cambi, cambe) et le lin. On réservait à la culture du chanvre une parcelle de bonne terre appelée canabièira, canibièira ou canabon.
On broyait les végétaux avec des bargas appelées aussi bergadoiras ou bargadoiras. Ensuite, on les peignait avec un grand peigne en bois hérissé de piques (una penche de cardaire).
On filait à la quenouille (conolha) et au fuseau (fuse) ou au rouet (torn).
Il y avait des ateliers de tisserands (teissedres, teisseires, teissièrs) dans presque tous les villages. Les draps (lençòls) en chanvre étaient rêches et il existait des moulins à foulon (molins paraires, molins combaires) pour parer les pièces de tissus. Avec l'arrivée de la mécanisation, les filatures (filaturas, mecanicas) remplacèrent les ateliers de tisserands.
Le travail du chanvre, bien représenté au Musée du Ségala à Pradinas, comportait, après la culture et la récolte, le rouissage, le séchage, le broyage, le cardage, la filature et le tissage.
Ethnotexte
Alfred AMIEL
né en 1911 à Sauveterre de Rouergue.
Transcription
Occitan
Français
« Las tèrras que i se fasiá lo cambe èran melhonas. »
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