A La Bastida, i a tres filhas…

Collecté en 1998 Sur la Commune de Sauveterre-de-Rouergue Voir sur la carte
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Introduction

Félix Trébosc, figure emblématique du Ségala, a fait le bonheur de tous les ethnomusicologues qui ont travaillé sur le Rouergue ces dernières années. Grâce à l’action de l’A.S.S.A.S., avec Pierre Marlhiac, le répertoire de Félix Trébosc a été enregistré par l'équipe du G.E.M.P. - C.O.R.D.A.E. et a été publié sur C.D. Chez les Trébosc, la musique traditionnelle est une affaire de famille ; les enfants et petits-enfants suivent les traces de Félix et de Thérèse son épouse.

Son

Félix TRÉBOSC

né en 1924 aux Cazes de Sauveterre.

Transcription

Occitan
Français
« A La Bastida i a tres filhas,
Que se vòlon maridar,
Que se vòlon maridar,
’Quelas tres filhas,
E ne tròban per rason,
Que son polidas.

L’ainada ne vòl un fabre,
La cabdeta un cordonièr,
La cabdeta un cordonièr,
La pus polida,
Li voliá tirar lo linòl,
Dins sa botiga.

La pus jove di(gu)èt a sa maire,
Que li aprestèssa un bon sopar,
Que li aprestèssa un bon sopar,
Que sia(gu)èssa onèste,
Lo molinièr çai diu passar,
Cal que s’arrèste.

Lo molinièr venguèt a passar,
De son sopar ne volguèt pas,
De son sopar ne volguèt pas,
Ni nani, ni nani,
De son sopar ne volguèt pas,
Ni nani pas.

La maire sòrt sus la pòrta,
La rispa a la man,
“N’auriatz pas la vista passar,
La miá Flamanda ?

– L’avètz aval al fons del prat,
L’avètz aval al fons del prat,
Es causa se(g)ura,
E lo talhur que i es dessús,
Li pren mesura. »
À La Bastide il y a trois filles…
« À La Bastide il y a trois filles,
Qui veulent se marier,
Qui veulent se marier,
Ces trois filles,
Et elles trouvent pour raison,
Le fait qu’elles soient jolies.

L’aînée veut un forgeron,
La cadette un cordonnier,
La cadette un cordonnier,
La plus jolie,
C’était pour lui tirer le lacet,
Dans sa boutique.

La plus jeune dit à sa mère,
De lui préparer un bon souper,
De lui préparer un bon souper,
Qui soit honnête,
Le meunier doit passer par ici,
Il faut qu’il s’arrête.

Le meunier vint à passer,
De son souper il ne voulut pas,
De son souper il ne voulut pas,
Non, non,
De son souper il ne voulut pas,
Non.

Mais la mère sort sur la porte,
La pelle du feu à la main :
“Vous ne l’avez pas vue passer,
Ma Flamande ?

– Vous l'avez là-bas au fond du pré,
Vous l'avez là-bas au fond du pré,
C’est une chose sûre,
Et le tailleur qui est sur elle,
Lui prend ses mesures.” »
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