La mòrt

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Sanvensa Voir sur la carte
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Introduction

Quand il y avait un deuil dans une famille, les membres de la famille et les voisins veillaient le corps du défunt jusqu'au moment de l'enterrement.

La famille venant souvent d'assez loin, on organisait un repas après la cérémonie d'enterrement qui avait généralement lieu en matinée. Sur le Ségala, il était de tradition de servir des mongetas (haricots secs) aux convives.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Nicole BRUEL

née Cougoule en 1929 au Mas de LaFon de Sanvensa.

Transcription

Occitan
Français
« Quand quauqu'un morissiá dins una familha, èra pas coma duèi. Uèi lo pòrtan a la maison mortuaire, c'est plus du tout pareil, pas ges çò mème.
Mès lo monde se reünissián, d'abòrd los vesins venián far una pre(g)aira e passavan presque la nèch. N'i aviá que velhavan los mòrts tota la nèch. Duèi aquò se fa pas talament, daissan los mòrts tanquilles, son mòrts e las armas son pas aquí. Son…
E las vesinas, oui, venián far lo repais, perque lo monde… I aviá pas de voeturas, lo monde arribavan de còps, sai pas cossí, ambe de chavals o n'impòrta e venián de lènh atanben. Alèra los daissavan pas tornar partir sans manjar perque aquò se passava sovent lo matin. Fasián los enterraments lo matin. E alèra los fasián manjar, manjavan… Tuavan de polas. E de mongetas, aquò èra lo repais, un bocin de fromatge et voilà.
E après, après lo repais, disián una pre(g)aira enquèra pel mòrt.
Aquò a cambiat, mème aquò a cambiat. »
La mort
« Quand quelqu’un mourait dans une famille, ce n’était pas comme aujourd’hui. Aujourd’hui ils le portent à la maison mortuaire, c’est plus du tout pareil, pas du tout pareil.
Mais les gens se réunissaient, d’abord les voisins venaient faire une prière et ils passaient presque la nuit. Il y en avait qui veillaient les morts toute la nuit. Aujourd’hui ça ne se fait pas tellement, ils laissent les morts tranquilles, ils sont morts et les âmes ne sont pas là. Elles sont...
Et les voisines venaient faire le repas, parce que les gens... Il n’y avait pas de voitures, les gens arrivaient parfois, je ne sais pas comment, avec des chevaux ou n’importe et ils venaient de loin aussi. Alors ils ne les laissaient pas repartir sans manger parce que ça se passait souvent le matin. Ils faisaient les enterrements le matin. Et alors ils les faisaient manger, ils mangeaient... Ils tuaient des poules. Et des haricots, c’était le repas, un peu de fromage et voilà.
Et ensuite, après le repas, ils disaient une prière encore pour le mort.
Ça a changé, même ça ça a changé. »

Localisation

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