Chantons pour passer le temps…
Introduction
Très répandue en Rouergue et en Albigeois, cette chanson a été popularisée par l’armée et par l’école. Elle relate les aventures d’une jeune fille qui, au mépris des superstitions et des interdits (une femme porte malheur sur un bateau), se travestit en matelot pour se faire engager dans l’équipage de l’homme qu’elle aime. (CORDAE)
Son
Armand MENEL
né en 1909. De Salles la Source.
Transcription
Occitan
Français
Pas de transcription pour le moment.
« Chantons pour passer le temps,
Les amours joyeux d’une belle fille,
Qui prit l’habit de matelot,
Et s’en est allée à bord d’un vaisseau.
Aussitôt qu’elle fut promise,
Aussitôt elle changea de mise,
Et mit l’habit de matelot,
Et va s’engager à bord d’un vaisseau.
Le capitaine enchanté,
D’avoir à son bord un si beau jeune homme,
Lui dit : “Mon charmant matelot,
Tu vas t’embarquer à bord de mon vaisseau.
Tes beaux yeux et ton joli visage,
Ta tournure et ton joli corsage,
Me font toujours rappeler,
D’une beauté que j’ai tant aimée.
– Monsieur, vous vous moquez de moi,
Vous me badinez, vous me faites rire,
Je n’ai ni frère ni parent,
On m’a débarquée au bord de Lorient.
Et même je suis une enfant unique,
Je suis née dans la Martinique,
Suis d’un port hollandais,
Qu’on a débarqué sur Le Pas de Calais.”
Ils ont ainsi vécu sept ans,
Dans le même bâtiment sans se reconnaître,
Ils ont ainsi vécu sept ans,
Se sont reconnus au débarquement.
Puisqu’enfin l’amour nous rassemble,
Il faudra nous marier ensemble,
L’argent que nous avons gagné,
Il nous servira dans notre ménage,
L’argent que nous avons gagné,
Il nous servira pour nous marier.
Celui-là qu’a fait cette chanson,
C’est le nommé Camu, gabier de Mytilène,
Celui-là qu’a fait cette chanson,
C’est le nommé Camu, gabier d’Artimon.
“Oh matelot, faut carguer la grande voile,
Au Pakistan, faut que tout le monde y soye,
Et vire, et vire, et vire donc,
Sans ça t’auras rien dans ta gamelle,
Et vire, et vire, et vire donc,
Sans ça t’auras rien dans ton bidon.” »
Les amours joyeux d’une belle fille,
Qui prit l’habit de matelot,
Et s’en est allée à bord d’un vaisseau.
Aussitôt qu’elle fut promise,
Aussitôt elle changea de mise,
Et mit l’habit de matelot,
Et va s’engager à bord d’un vaisseau.
Le capitaine enchanté,
D’avoir à son bord un si beau jeune homme,
Lui dit : “Mon charmant matelot,
Tu vas t’embarquer à bord de mon vaisseau.
Tes beaux yeux et ton joli visage,
Ta tournure et ton joli corsage,
Me font toujours rappeler,
D’une beauté que j’ai tant aimée.
– Monsieur, vous vous moquez de moi,
Vous me badinez, vous me faites rire,
Je n’ai ni frère ni parent,
On m’a débarquée au bord de Lorient.
Et même je suis une enfant unique,
Je suis née dans la Martinique,
Suis d’un port hollandais,
Qu’on a débarqué sur Le Pas de Calais.”
Ils ont ainsi vécu sept ans,
Dans le même bâtiment sans se reconnaître,
Ils ont ainsi vécu sept ans,
Se sont reconnus au débarquement.
Puisqu’enfin l’amour nous rassemble,
Il faudra nous marier ensemble,
L’argent que nous avons gagné,
Il nous servira dans notre ménage,
L’argent que nous avons gagné,
Il nous servira pour nous marier.
Celui-là qu’a fait cette chanson,
C’est le nommé Camu, gabier de Mytilène,
Celui-là qu’a fait cette chanson,
C’est le nommé Camu, gabier d’Artimon.
“Oh matelot, faut carguer la grande voile,
Au Pakistan, faut que tout le monde y soye,
Et vire, et vire, et vire donc,
Sans ça t’auras rien dans ta gamelle,
Et vire, et vire, et vire donc,
Sans ça t’auras rien dans ton bidon.” »
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