Gentille pastourelle (extrait)

Collecté en 1997 par IOA Sur la Commune de Rulhac-St-Cirq Voir sur la carte
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Introduction

Ces dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas. "Gentille pastourelle" est la plus répandue dans la région.

Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. Le seigneur s'adresse à la jeune femme en français. Il veut l'emmener, lui inculquer les bonnes manières et lui faire connaître le beau monde. La jeune femme lui répond en occitan et préfère rester dans sa campagne.

"Gentille pastourelle" a été publiée par Jean Fromen (1809-1880) d’Huparlac, sur l’air de "Il pleut, il pleut, bergère", dans "Julito et Pierrou ou lou comi mal espeirat del moriatge", le 10 août 1840.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Ernest VAYSSE

né en 1940 à Rullac.

Transcription

Occitan
Français
« Gentille pastourelle,
Que tes airs sont charmants.
Comment fille si belle,
Peux-tu rester aux champs ?
Laisse là ta campagne,
Laisse là tes moutons,
Sois ma chère compagne,
Viens orner mon château.

– Aicí com’a la vila,
Al pè de mos parents,
Mossur soi plan tranquilla,
Ne passi de bon temps,
N’ai pas granda fortuna,
Mès cependent n’ai pro,
Vos ne trobaretz una,
Daissatz-me ieu ont soi.

– Sans toi je ne puis vivre,
Rends-toi donc à mes vœux,
Daigne, daigne me suivre,
Nous partirons tous deux.
Envers tes père et mère,
Tu feras ton devoir,
Souvent dans leur chaumière,
Tu reviendras les voir. »
Gentille pastourelle...
« Gentille pastourelle,
Que tes airs sont charmants.
Comment fille si belle,
Peux-tu rester aux champs ?
Laisse là ta campagne,
Laisse là tes moutons,
Sois ma chère compagne,
Viens orner mon château.

– Ici comme à la ville,
Auprès de mes parents,
Monsieur je suis bien tranquille,
Je passe du bon temps,
Je n’ai pas grande fortune,
Mais cependant j’en ai assez,
Vous en trouverez une,
Laissez-moi, moi, où je suis.

– Sans toi je ne puis vivre,
Rends-toi donc à mes vœux,
Daigne, daigne me suivre,
Nous partirons tous deux.
Envers tes père et mère,
Tu feras ton devoir,
Souvent dans leur chaumière,
Tu reviendras les voir. »

Localisation

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