L'evesque qu'inspecta l'abat Besson

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Réquista, St-Salvadou Voir sur la carte
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Introduction

Justin Bessou (1845-1918)

Avec Justin Bessou, le Ségala détient un des plus fameux félibres rouergats. La personnalité et l’œuvre de Justin Besson, l’enfant de Méjalanou, ont profondément marqué le Rouergue occitan.

On retrouve encore aujourd’hui ses chansons comme Cantatz-cloquièrs, La cançon de las sègas, Quand lo nenin serà bèl… dans tout le département de l’Aveyron. Ses œuvres, constamment rééditées, se retrouvent jusque dans certains greniers de Rouergats à Pigüé.

Les histoires sur Bessou, son fichu caractère et son humour légendaire, issues de sa vie ou de ses œuvres, sont encore racontées par les anciens.

Parce que son inspiration est puisée directement dans la tradition orale et le vécu de son temps, l’œuvre de Bessou conserve une inaltérable fraîcheur et un incomparable intérêt linguistique, ethnographique et littéraire.

Lui, lo rector cuol blanc de Saint-André de Najac, au franc-parler, fut l’ami de l'instituteur (regent) de Laguépie, son voisin, cuol roge et franc-maçon, Antonin Perbosc, fondateur de l’occitanisme.

Tous les défenseurs de la langue occitane en Rouergue, quelle que fût leur sensibilité, à commencer par le républicain Henri Mouly (1896-1981) et le sympathisant communiste Jean Boudou (1920-1975), le reconnurent comme maître.

Vicaire à Saint-Geniez d'Olt et à Marcillac avant d’être curé à Lebous, puis à Saint-André de Najac pendant un quart de siècle, Bessou ne laissa jamais indifférent.

« Besson nasquèt a Mejalanon, una borieta de Segalar en Roergue, a mièg-camin entre Riupeirós, Vilafranca e Najac, lo 31 d’octobre de 1845. En 1858, dintrèt al Seminari grand de Rodés per estudiar. Foguèt vicari a Sant-Ginièis (1872-1877), puèi a Marcilhac (1877-1881), abans d’èsser mandat curat a Lebós (1881-1886). Mestregèt enfin, vint ans de reng, la parròquia de Sant-Andriu de Najac (1886-1906) abans de prene sa retirada a Rodés de 1906 a 1912. En 1902, foguèt elegit majoral del Felibritge e nomenat canonge. Pas canonge de catedrala, canonge bufèc. En 1912, se mudèt a Vilafranca de Roergue ont se daissèt morir de gripa espanhòla lo 29 d’octobre de 1918. » (d’après l'abbé Louis Combes dit Joan de Cantalausa / 1925-2006)

Ethnotexte

Armand VERGNES

né en 1933 au Mazet de Réquista, décédé en 2019.

Transcription

Occitan
Français

La tradition orale rapporte que l'évêque vint un jour inspecter l'abbé en personne :

« I aviá un evesque que teniá pas tròp a tot çò que fasiá, que fasiá rire lo monde en cadièira. (…) Quand montava la còsta de Lebós, lo campanièr li venguèt dire : “Mossur lo curat, i a l’evesque qu’arriba... – E ben, vai-te'n tirar las campanas ! – Cossí las cal tirar ? – Coma per la grèla !” »

La tradition orale rapporte que l'évêque vint un jour inspecter l'abbé en personne :

« Il y avait un évêque qui ne tenait pas à tout ce qu'il faisait, car il faisait rire les gens en chaire. (…) Quand il montait la côte de Lebous, le sonneur de cloches vint lui dire : “Monsieur le curé, il y a l'évêque qui arrive... – Eh bien, va sonner les cloches ! – Comment faut-il les sonner ? – Comme pour la grêle ! »

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