Lo patoès

Collecté en 1999 par IOA Sur la Commune de Prévinquières Voir sur la carte
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Introduction

Les enfants nés au début du XXe siècle arrivaient souvent à l'école parfaitement occitanophones mais peu ou pas du tout francophones. Ils étaient alors punis quand ils parlaient leur langue maternelle. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier. L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Progressivement, sur trois ou quatre générations, le territoire perdit sa langue occitane.

Certains enseignants respectaient cependant cette langue et l'utilisaient même parfois pour aider les enfants à apprendre le français.

L'emploi du mot “patois” était général pour désigner toute langue parlée sur le territoire français autre que la langue française. Ce terme péjoratif fut pourtant adopté par des populations auxquelles personne n'avait jamais expliqué l'origine véritable de l'idiome qu'elles employaient au quotidien.

Ethnotexte

Angèle CAYSSIALS

née Lafon en 1928 à Milharès de Prévinquières.

Transcription

Occitan
Français
« Mos grands-parents parlavan tot lo temps patoès e mos parents nos avián parlat patoès atanben e alèra se trobèt que, quand anèrem a l’escòla, sabiam pas un mot de francés. Ne pati(gu)èrem un bocin.
Me soveni que, quand mon fraire comencèt l’escòla, que èra plan pus jove que ieu, lo menèron chas un vesin per que sia(gu)èsse pas tant estrangièr.
Un còp èra, volián pas que l’òm parlèsse un mot de patoès a l’escòla. »

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