Las lògas pels montanhièrs

Collecté en 1998 par IOA Sur les Communes de Prades-d'Aubrac, St-Chély-d'Aubrac, St-Côme-d'Olt, St-Geniez-d'Olt Voir sur la carte
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Introduction

Il y avait des foires à la loue (lògas) pour que patrons et domestiques se rencontrent.

Lorsque les places étaient mauvaises, on s’empressait de changer de maître. À l'inverse, quand l'entente était bonne entre patron et domestique, ce dernier pouvait passer une grande partie de sa vie professionnelle à la même place.

Il y avait des lògas spécialisées pour l’embauche des montanhièrs qui allaient travailler dans les burons (masucs) de mai à octobre.

La promiscuité des montanhièrs n'était pas toujours évidente à gérer. À la lòga du 3 octobre à Aubrac, l'alcool aidant, les bagarres à coups de drelhièr (bâton d'alisier) n'étaient pas rares. On appelait cette manière de régler les conflits la justicia de Laguiòla.

Ethnotexte

Léonce NIEL

né en 1925 à Aulos de Saint-Chély d'Aubrac.

Transcription

Occitan
Français

« I aviá de fièiras per lo(g)ar los montanhièrs.
Començàvem per Sent-Marc, lo 24 d’abrial, a Sent-Urcise. Los patrons començavan de cercar lo cantalés, se l’avián pas retengut l’annada d’abans. Lo 4 de mai, aquò èra a Pradas, lo 15 de mai a Sant-Cosme, lo 18 de mai a Sent-Ginièis…
Lo lendeman del 3 d’octobre, i aviá de capèls e de margas de blòdas pertot… Quand i aviá una equipa que s’entendián pas tròp, quand aquò anava pas ambe lo cantalés, aquò se reglava lo 3 d’octobre. Aquò se passava atanben ambe los patrons, de còps. »

« Il y avait des foires pour louer les buronniers. Nous commencions pour la Saint-Marc, le 24 avril, à Saint-Urcize. Les patrons commençaient par chercher le cantalés, s'ils ne l'avaient pas retenu l'année précédente. Le 4 mai, c'était à Prades, le 15 mai à Saint-Côme, le 18 mai à Saint-Geniez... 

Le lendemain du 3 octobre, il y avait des chapeaux et des manches de blouses partout... Quand il y avait une équipe où ils ne s'entendaient pas trop, quand ça n'allait pas avec le cantalés, ça se réglait le 3 octobre. Ça se passait aussi avec les patrons, parfois. »

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