Sonar la velhada
Introduction
Dans chaque paroisse, une personne s'occupait de la sonnerie des cloches : lo campanièr ou la campanièira si c'était une femme.
En plus des offices, le campanièr devait sonner l'angélus et remplir sa fonction en cas de décès dans la paroisse (glas et enterrement), ainsi que les jours de mariage et de baptême, et tenter d’éloigner les orages en sonnant les cloches. Dans certaines paroisses on sonnait également les calendes (la velhada, los trelhons) pour Noël.
Bénévole, il était rémunéré par des dons en nature lors d’une ou de plusieurs quêtes annuelles.
L'électrification des cloches, dans la seconde moitié du XXe siècle, mit fin à cette charge.
Vidéo
Marguerite VIGOUROUX
née Fabry en 1925 à Palmas, décédée en 2018.
Transcription
Occitan
Français
La velha de Nadal, parce que, la velha de Nadal, arrestavan de sonar los carilhons. »
« Le sonneur de cloche, c'était le garde à Palmas. Et, dans le temps, les cloches, ils les sonnaient. Ce n'était pas comme aujourd'hui, ils sonnaient tout. Ils sonnaient les baptêmes, les mariages, les enterrements et puis, douze jours avant Noël, ils sonnaient les calendes. Ça s'appelait les carillons. Tout le monde y participait. Mon mari montait du travail pour aider. Et, quand ils avaient fini, nous faisions la fête ! Nous allions manger de la fouace, nous dansions… Il avait un accordéon, lui, et nous rigolions jusqu'à deux heures du matin !
La veille de Noël, parce que, la veille de Noël, ils arrêtaient de sonner les carillons. »