Lo galant moquet (La cançon de la violeta)
Introduction
La chanson du galant moquet (galant vexé) existe en de nombreuses versions, souvent bilingues comme ici, et parfois intégralement en français ou en occitan.
En Rouergue, elle est surtout répandue en vallée d’Olt où une version collectée sur le canton de Capdenac au début du siècle a été publiée par J. Cantaloube.
Cette chanson évoque un galant éconduit en raison de sa mauvaise conduite : il a parlé de sa liaison. Il va donc consulter le rossignol, messager de l'amour, qui lui explique que l'amour doit rester secret.
L'air est ici très différent de celui de la version collectée sur le canton d'Entraygues auprès de Simone et Alain Bénézet.
Dans notre montage, Odette Roucal chante le début de la chanson et Georges la suite.
Vidéo
Georges GIBERGUES
né en 1929 à Naussac.
Transcription
Occitan
Français
Se’n va dins la cambreta,
Met son bonet de coton blanc,
Se’n va chas la filheta.
“Ouvre-moi la porte,
La belle, s’il te plait,
Moi je suis en chemise,
E tu me fais geler… (bis)
– Te pòdes ben jalar,
Te pòdes ben gibrar,
T’enduèrbi pas la pòrta ! (bis)
Te siás vantat,
Qu’amb ieu veniás cochar,
Mès z’o pòdi ben dire,
Que te siás plan trompat !” (bis)
E lo galant tot vexat,
Se’n va dins lo boscatge,
Rencontrèt lo raussinholet,
Lo raussinhòl sauvatge.
“Rossignolet, rossignolet des bois,
Ah ! dis-moi qui a tort,
Ah ! dis-moi qui a droit ! (bis)
– E ! lo galant que fa l’amor,
Cal pas èstre parlaire ! (bis)
Cal far l’amor,
Lo manténer totjorn,
Cal careçar las filhas,
Lor paupar lo ginolh.
Cal far l’amor,
Lo manténer totjorn,
Cal careçar las filhas,
La nuèt amai lo jorn.” »
« Et le galant n'a pas manqué,
Il s'en va dans sa petite chambre,
Il met son bonnet de coton blanc,
Il s'en va chez la fillette.
“Ouvre-moi la porte,
La belle, s’il te plait,
Moi je suis en chemise,
E tu me fais geler… (bis)
– Tu peux bien te geler,
Tu peux bien te givrer,
Je ne t'ouvre pas la porte ! (bis)
Tu t'es vanté,
Qu'avec moi tu venais coucher,
Mais je peux bien le dire,
Que tu t'es bien trompé !” (bis)
Et le galant tout vexé,
S'en va dans le bois,
Il rencontra le rossignolet,
Le rossignol sauvage.
“Rossignolet, rossignolet des bois,
Ah ! dis-moi qui a tort,
Ah ! dis-moi qui a droit ! (bis)
– Eh ! le galant qui fait l'amour,
Il ne faut pas être bavard ! (bis)
Il faut faire l'amour,
Le maintenir toujours,
Il faut caresser les filles,
Leur tâter le genou.
Il faut faire l'amour,
Le maintenir toujours,
Il faut caresser les filles,
La nuit et aussi le jour.” »