Introduction
Les chants identitaires ou hymnes locaux en occitan, parfois calqués sur une matrice connue, faisaient partie du folklore local.
Il ne s'agit ici que d'un extrait.
On doit cette chanson identitaire, paroles et musique, à Elie Mazel qui la composa en 1910, la fit imprimer chez Colomb à Millau et la vendit au bénéfice de l'ensemble musical de Nant qui avait pour titre en 1905 "La Jeunesse Nantaise".
Certains passages de la chanson méritent des éclaircissements. Il y avait autrefois une fontaine au fond du village où tout le monde allait puiser l'eau domestique. La Barbaresca est le nom d'une source toujours fraîche et jamais trouble qui jaillit sous le pont de La Prade. Le lundi de Pâques avait lieu une procession au rocher de Saint-Alban (ce saint étant l'un des trois ermites de la légende). Etienne Paloc de La Cavalerie nous précisa à son tour que cette eau était encore utilisée pour guérir certaines maladies des brebis.
On doit aussi à Elie Mazel, ancien secrétaire de mairie, une monographie sur le village de Nant. (CORDAE)
Vidéo
Henriette CANNAC
née en 1923 à Nant.
Transcription
Occitan
Français
« E viva nòstre Nant ambe son aiga fresca,
Que cola del Durzon, la fònt, la Barbaresca,
E viva Sent-Auban, amai Ròc-Nantés,
Quante polit país per aquel que çai es !
Dison que d’autres còps Nant èra un marecage,
Que son sòl inondat fasiá pas jamai res,
Graça als morgues un jorn devenguèt pasturage,
E produguèt de blat, de civada e de fen. »
La Nantaise
« Et vive notre Nant avec son eau fraîche,
Qui coule du Durzon, la fontaine, la Barbaresque,
Et vive Saint-Alban, et aussi le Roc-Nantais,
Quel joli pays pour celui qui y est !
Ils disent qu'autrefois Nant était un marécage,
Que son sol inondé ne donnait jamais rien.
Grace aux moines un jour il devint pâturage,
Et il produisit du blé, de l'avoine et du foin. »