Sulfatar, far trempar la vendémia

Collecté en 2000 Sur la Commune de Najac Voir sur la carte
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Introduction

Cultivées sur des terrasses (paredons) construites dans les coteaux (costals) bien exposés, les vignes ont longtemps été un élément essentiel de l’économie locale, malgré les crises du XIXe siècle. Elles disposaient d’un débouché de proximité avec les auberges des bourgs ou de Villefranche, mais aussi avec la clientèle montanhòla du Ségala. On expédiait également du vin à Paris par la gare de Najac.

Certains vignobles du Najagués étaient particulièrement renommés et leur production était parfois recherchée pour renforcer celle du Galhagués ou de Cahors (Caurs). Les establiments du consulat (cossolat) de Najac au XIIIe siècle réglementent le travail de la vigne qui est omniprésente dans le secteur.

Cette séquence est illustrée par un film tourné à Najac par C. Rose.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Maria RIGAL

née Puech en 1914 à La Salvetat-Peyralès.

Transcription

Occitan
Français
« I aviá de vinhas pertot !
– De plançòlas.
– Te parlas que d'aicís, de davant la pòrta aquí, arribavan dusca la rota que va al Mas de Tampat amont, las vinhas de Delpont d'al Pont de Fabien. Pendent tota una setmana sulfatava ambe la pompa sus l'esquina e caliá anar far fondre lo vitriòl a l'avanci dins l'ai(g)a e i ajustar la cauç volguda. La femna voliá pas pus jaire amb el perque sentiá pas que lo vitriòl. E apèi, quand vendemiavan, per far trempar la vendémia, per qu'agri(gu)èssa pas, e ben i anava tot nud dedins ! »
Sulfater, faire tremper la vendange
« Il y avait des vignes partout !
– Des taillis.
– Je ne te parle que d’ici, de devant la porte là, elles arrivaient jusqu’à la route qui va au Mas de Tampat là-haut, les vignes de Delpont du Pont de Fabien. Pendant toute une semaine il sulfatait avec la pompe sur le dos et il fallait aller faire fondre le sulfate de cuivre à l’avance dans l’eau et y ajouter la chaux voulue. Sa femme ne voulait plus dormir avec lui parce qu’il sentait le sulfate de cuivre. Et ensuite, quand ils vendangeaient, pour faire tremper la vendange, pour qu’elle n’aigrisse pas, eh bien, il y allait tout nu dedans ! »

Localisation

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