La citra

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Najac Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

On trouvait des pommiers (pomièrs) dans les haies (bartasses), mais on plantait aussi de véritables pomarèdas.

Quand on volait faire du cidre (citra) on se regroupait pour écraser (escrachar) les pommes avec l'escracha-pomas et les presser (premsar, trolhar) au moyen d'un pressoir appelé trèlh ou truèlh.

En occitan, le mot citra est féminin et celui qui pressait le cidre était appelé lo citraire.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Gaston FRANQUES

né en 1922 à Saint-André de Najac.

Transcription

Occitan
Français
« Aicí, es de poma a cotèl, tota de poma a cotèl perque, en Normandia, fan ambe de poma a citra qu'es de poma qu'es pas tan bona qu'aquò.
– A òc !
– Totas las pomas son bonas e, mai i a de qualitats, mai la citra es bona.
Esperavan que tombèsson plan, que sia(gu)èsson maduras.
– Ah voilà. E apèi las daissavan carpar un pauc ?
– A ben un bocin, oui. Oui mès de còps que i a fasián quand lo trèlh passava, comprenes ?
Aquí per evitar que fagancavalga perque s'acavarlanlas pomas e passan pas mai, sustot quand son gròssas. Quand son pichonas, de còps passan…
– Aquelses dos, oui, los dos.
– Siás plan organizat.
– I a mai d'un principe. N'i a un a cò de Joan Bèl aquí a Castanet qu'es amb un engrenatge, amb una manivèla.
– A òc !
– Aquò depend de plan causas, depend se la poma es plan madura…
Ne fa(gu)èri cent litres perque i aviá, sai pas, dos o tres sacs de pomas, tres sacs benlèu. I aviá una plena semal de pomat.
– Es pas missant !
– A… non ! Es pas que…
– El ne voldriá, la te cal tastar tota fresca coma aquò ! Es bona. »
Le cidre
« Ici, c’est de la pomme à couteau, tout de la pomme à couteau parce que, en Normandie, ils font avec de la pomme à cidre qui est de la pomme qui n’est pas si bonne que ça.
– Ah oui !
– Toutes les pommes sont bonnes et, plus il y a de variétés, plus le cidre est bon.
Ils attendaient qu’elles tombent bien, qu’elles soient mûres.
– Ah voilà. Et ensuite ils les laissaient mûrir un peu ?
– Eh bien un peu, oui. Oui mais parfois ils faisaient quand le pressoir passait, tu comprends ?
Voilà pour éviter qu’elles se chevauchent parce que les pommes se chevauchent et elles ne passent plus, surtout quand elles sont grosses. Quand elles sont petites, parfois elles passent...
– Ces deux, oui, les deux.
– Tu es bien organisé.
– Il y a plusieurs systèmes. Il y en a un chez Jean Bel là à Castanet qui est avec un engrenage, avec une manivelle.
– Ah oui !
– Ça dépend de beaucoup de choses, ça dépend si les pommes sont bien mûres...
J’en fis cent litres parce qu’il y avait, je ne sais pas, deux ou trois sacs de pommes, trois sacs peut-être. Il y avait une pleine comporte de marc de pomme.
– Ce n’est pas mauvais !
– Ah... non ! Ce n’est que...
– Lui il en voudrait, il te faut le goûter tout frais comme ça ! Il est bon. »

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...